Bruno Bidjang n’est plus un homme libre. Le directeur des médias du groupe L’anecdote a été arrêté par des éléments de la gendarmerie dans la nuit du 6 au 7 février. Le lieu de cette arrestation n’est pas officiellement indiqué, mais l’homme a été capturé hors de la ville de Yaoundé, alors qu’il tentait de s’évader, selon des sources concordantes. Lui qui, dans un de ses derniers posts sur Facebook, avait diffusé une image de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Avant de se mettre hors réseau. Depuis lors celui qui est couramment appelé »Bébé Zomloa », en référence à sa soumission clamée à Jean Pierre Amougou Belinga son patron lui-même rebaptisé »Zomloa des Zomloa », est entendu dans les locaux de la Gendarmerie nationale.
Que reproche-t-on à Bruno Bidjang ? Les premiers éléments de l’affaire parlent d' »incitation à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État ». On se souvient que quelques jours avant son arrestation, le fils de François Bikoro avait diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il dénonçait l’augmentation des prix du carburant. L’homme que l’on sait pro-régime condamnait le laxime du peuple camerounais face à la pression qu’il subit au fil du temps de la part des gouvernants. Est-ce cette vidéo qui occasionne la descente aux enfers de celui qui avait déjà été arrêté dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo (du nom de cet animateur radio enlevé, torturé et dont le corps a été retrouvé dans un bosquet de Soa), entendu avant d’être libéré comme bien d’autres collaborateurs de Jean Pierre Amougou Belinga ? On le saura avec les développements. Mais il y a quelques jours des sources annonçaient que l’homme n’avait pas déféré à une convocation de la justice militaire lundi dernier, dans le cadre de cette affaire.
Seuls les développements pourront permettre de démêler l’écheveau. Le nom.de cet homme de confiance d’Amougou Belinga est revenu dans différentes versions de l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo. Lui qui avait déclaré être prêt à se sacrifier pour son patron.