L’institution créée en 2016 avec pour mission d’apporter l’assistance technique aux entreprises du secteur de l’agroalimentaire en vue de l’amélioration de leur compétitivité reste peu connue.
Le Centre Technique Agroalimentaire (CTA-CAM) se dévoile au public. L’institution basée à Douala a ouvert ses portes à la presse le 9 janvier dernier. Objectif, se faire davantage connaître par l’opinion publique.
En effet, ce Groupement d’Intérêt Economique (GIE) , quoi qu’existant depuis 2016, reste effacé. Il est désormais question de se mettre au-devant de la scène pour faire valoir ses missions. Né novembre 2016, le CTA-CAM est une institution de droit privé investie de missions de service et d’intérêt publics, bénéficiant de l’appui de l’Etat et ses partenaires au développement tels que l’Union Européenne. Le CTA-CAM est issu d’un Partenariat Public Privé, signé entre l’Etat du Cameroun représenté par ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et le secteur privé représenté par le président du Comité d’Orientation dudit Centre.
Le CTA-CAM a pour principale mission d’apporter l’assistance technique aux entreprises du secteur de l’agroalimentaire en vue de l’amélioration de leur compétitivité dans les domaines de l’ évaluation et amélioration de la qualité des produits ; l’évaluation et amélioration des procédés technologiques ; bonnes pratiques d’hygiène et bonnes pratiques de fabrication ; mise en œuvre des normes et règlements techniques agroalimentaires ; veille commerciale, technologique et normative ; analyses et essais des matières premières et produits finis etc. Sont concernés par cet accompagnement les acteurs économiques de la production, de la transformation, du transport, de la distribution, de l’importation ou de l’exportation, de l’emballage ou du conditionnement, du stockage.
L’assistance technique aux PME des 08 branches du secteur de l’agroalimentaire porte entre autres sur l’adoption des normes, de bonnes pratiques d’hygiène (BPH) et de fabrication (BPF) L’amélioration de la qualité des produits, la modernisation des procédés technologiques. Cet accompagnement selon les responsables du CTA CAM, vise à permettre un accroissement des exportations au niveau sous régional, régional ainsi que vers l’Union Européenne. Ce qui va aider les PME locales à capter des devises et des parts de marché dans la ZLECAF notamment.
Le centre propose des formations régulières sur des thématiques telles que l’étiquetage et le packaging, les exigences normes ISO 17025 ; les techniques de transformation et de conservation de produits agroalimentaire etc.
Le CTA-CAM dispose par ailleurs en son sein, des laboratoires d’analyses microbiologiques, d’analyses physicochimiques et caractérisation sensorielle. Ce qui permet de faire des analyses pour l’autocontrôle des entreprises ; pour le contrôle officiel des entreprises et la certification de conformité, des analyses de recherche & développement ; des analyses pour le contrôle des matières premières, des produits semis finis et des produits finis.
Le CTA CAM travaille également pour la protection de l’espace économique à travers l’accompagnement des acteurs de la chaîne de la sécurité sanitaire des aliments, pour s’assurer de la qualité des produits mis à la consommation du secteur de l’agroalimentaire. Il élabore toute étude et prospection pour le développement et la promotion des exportations, assure la coordination avec les groupements interprofessionnels du secteur agroalimentaire dans toutes les actions concourant au développement du secteur, la réalisation de toute expertise et analyse qui peut lui être confiée par l’Etat, les professionnels, les tribunaux et les particuliers dans le cadre de ses missions…
A ce jour, le CTA-CAM compte 50 membres et partenaires dont 28 membres fondateurs, opérant toutes dans sept des huit filières que compte le secteur agroalimentaire du Cameroun, deux chambres consulaires : la Chambre d’Agriculture, de l’Elevage, des Pêches et des Forêts du Cameroun (CAPEF) et la Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun (CCIMA).
Réaction
Jacquis KEMLEU, président du Comité d’Orientation du CTA CAM
« Nous avons déjà accompagné près 66 acteurs et on a impacté près de 900 »
« Aujourd’hui, nous avons déjà accompagné près 66 acteurs et on a impacté près de 900. Des organismes tels que le PNUD, l’UE, la FAO nous font confiance parce qu’on fait un travail de fourmis et dans le silence. Le CTA travaille dans la neutralité. Donc ce sont les consommateurs qui lorsqu’ils sentent que quelque chose ne va pas où les producteurs qui nous interpellent. Très souvent, le produit qui perturbe l’espace marchand est simplement amené au dépôt du centre. Et grâce à son grand laboratoire, rapidement on vous donne l’évaluation de ce produit. Il est important de savoir que cet outil existe et travaille à l’amélioration de la qualité et la mise à niveau et l’accompagnement du management ainsi qu’un rôle de veille. On a un besoin de protection de l’individu, un besoin de protection de l’économie nationale et même de l’environnement. Par ce que quand vous produisez, les eaux que vous rejetez par exemple, il faut qu’on s’assure qu’ils ne contiennent pas des éléments limitativement prévus qui puissent nuire à la santé.»