Humeur : Grève des transporteurs dès le 14 février

L’annonce a été faite au terme d’une concertation des syndicats du secteur à Douala lundi dernier.

Menace de grève chez les transporteurs

« Au cas où nos doléances ne seraient pas prises en compte, nous serons contraints d’observer un arrêt de travail à partir du 14 février 2024». La menace est des transporteurs routiers. Dans une lettre adressée au Premier ministre, la Plateforme des syndicats du secteur menace d’observer un arrêt de travail à partir du 14 février 2024. Les transporteurs réagissent ainsi à l’augmentation du prix du carburant, notamment le super et le gasoil. Une augmentation décidée le 2 février dernier au cours d’une réunion convoquée par le gouvernement et à laquelle prenaient part des organisations syndicales du transport terrestre. Dans la lettre adressée à Joseph Dion Ngute, la Plateforme des organisations socioprofessionnelles des transports routiers du Cameroun qui s’est réunie à Douala le 5 février 2024 se dit solidaire du gouvernement qui subit les pressions du Fonds monétaire international (FMI) depuis des lustres, pour supprimer les subvention des prix des produits pétroliers. En tout cas, les syndicalistes comprennent « la nécessité de nous soumette au respect des nouveaux prix au regard des contraintes gouvernementales».

A lire aussi: Cameroun: le prix du carburant augmente

Pour autant, ces plus grands consommateurs de produits pétroliers n’entendent pas subir les conséquences de cette mesure gouvernementale qui laisse planer sur le Cameroun un accroissement de l’inflation dans les prochaines semaines. Certes le communiqué des Services du Premier ministre qui annonce la décision gouvernementale annonce des mesures envisagées par le gouvernement pour alléger les peines des Camerounais face à cette option, notamment la revalorisation des salaires des enseignants, des mesures fiscales pour les transports en commun, et une revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) ; mais rien n’est encore effectif. Du coup, les transporteurs veulent se faire entendre. Eux qui dénoncent leur mise à l’écart dans le processus de prise de décision.

Doléances

Ainsi, en attendant les mesures annoncées par le gouvernement, les signataires de la lettre du 5 février 2024 émettent des doléances : l’abrogation du décret N°2022/8801/PM du 10 octobre 2022 fixant les conditions d’accès aux professions de transporteurs routiers et auxiliaires des transports ; l’application des prix planchers arrêtés d’accord-parties entre les transporteurs et les différentes filières sous l’encadrement du Conseil national des chargeurs du Cameroun majorés de 40% ; le réajustement du prix du transport des produits pétroliers de 30% dans la structure des prix de la Csph ; la suppression de la TVA sur l’ensemble des activités de transport routier de marchandises ; et la réduction des droits de douanes sur les pièces de rechange et autres intrants.

A lire aussi: Carburants: pourquoi les prix grimpent

Joseph Dion Ngute et son gouvernement ont à peine une semaine pour y apporter des solutions qui peuvent satisfaire les syndicalistes. A défaut, le pays risque une paralysie du fait de l’arrêt de travail par les transporteurs routiers.

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.