Maurice Kamto et ses collaborateurs attendus à la légion de gendarmerie de l’Ouest à Bafoussam n’ont pas été auditionnés ce 10 juillet 2024. Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), son régional de l’Ouest Tassa et son conseiller Albert Dzongang, n’ont pas été reçus par les pandores. » J’ai déféré ce jour à la convocation qui m’a été servie par la légion de gendarmerie de l’Ouest à l’heure prévue, accompagné de mes avocats. J’ai été surpris d’apprendre que je n’étais pas attendu parce que le procureur aurait donné instructions à la légion de reporter mon audition à une date ultérieure », rapporte Albert Dzongang. »Voulant savoir la raison de ce report, il m’a été répondu que c’est suite à la demande de report formulée par mes conseils », ajouté l’homme.
Ce que corrobore Me Hyppolite Meli, conseil du MRC: » Les déplacements de Me Tassa et de l’Hon. Albert Ndzongang convoqués pour être entendus à la Légion de gendarmerie de l’Ouest à Bafoussam ont été inutiles. Celui de Me Serge Emmanuel Chendjou également. Ils rentrent chez eux sans un quelconque acte d’enquêtes. Pas d’identification. Pas de réception de la lettre de Constitution d’avocat. Pas de consultation de dossier. Pas de notification des faits soutenant les accusations pénales et ayant justifiés l’ouverture des enquêtes », indique l’avocat. Le colonel Abba Saïbou, commis pour l’enquête contre les cadres du principal parti de l’opposition, aurait fait savoir aux justiciables que »le procureur lui a demandé de n’entendre personne », a-t-on appris.
De fait, Maurice Kamto n’est pas au pays. L’enseignant de droit se trouve actuellement à l’Académie de droit de la Haye où il officie depuis plusieurs années. Et ne devrait en principe que se faire représenter par son conseil, ce 11 juillet 2024.
Le dossier n’est pas encore officiellement connu, mais des sources concordantes font savoir que les dirigeants du MRC ont été convoqués à la suite d’une plainte de l’honorable Serge Siméon Noumba. L’ancien unique député du parti, aujourd’hui dans une autre chapelle politique, se plaint d’avoir été spolié par le MRC, pour y avoir investi sans retour.