Le futur président de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) sera un des sept candidats retenus par le Comité de normalisation agissant comme commission électorale. Il s’agit de Joseph Antoine Bell, Franck Hilaire Happi Soho Fanguem, Emmanuel Maboang Kessak, Séidou Nchouwa Njoya Mbombo, Daniel Mongue Nyamsi, Hervé Patrick Tchinga et Emmanuel Bissong Egbe. Ainsi, le filet du tamis n’aura évacué que deux concurrents : Manuel Boyomo et Robert Penne. Si le premier s’engageait pour la première fois, l’ancien vice-président de la Fécafoot renouvelait un engagement qui date de 2013. Lequel, une fois de plus, n’aboutira pas cette fois-ci. La première étape de cette course électorale a consisté à trouver les parrainages nécessaires pour se faire adouber par les délégués à l’Assemblée générale. Et seul Séidou Mbombo Njoya a pu y parvenir sans peine. Les autres ont dû recourir à une seconde chance. « Au-delà des affinités, certains se sont fait payer leur parrainage, à coûts de millions », confie un proche d’un candidat. Beaucoup s’accordent à ne pas y trouver de la corruption : « C’est logique ; rien ne l’interdit, et le délégué n’est pas obligé de vous parrainer ; surtout que cet accompagnement ne signifie pas une voix acquise », explique-t-on.
Les délégués à l’Assemblée générale élective de ce 12 décembre devront départager ces sept aspirants au fauteuil occupé provisoirement par Me Dieudonné Happi. Un exercice qui devrait davantage être animé que les opérations préélectorales. Et sur le terrain, des tractations ont commencé depuis longtemps. La coalition initialement observée autour de Séidou Mbombo Njoya n’a peut-être pas volé en éclats, mais s’est fissurée. Franck Happi, le président du Syndicat des clubs d’élite de football (Sycec), qui avait annoncé son adhésion au projet du « candidat de Samuel Eto’o », selon les déclarations de Gilbert Kadji, lui-même annoncé sur le départ avant qu’il ne demeure muet, a finalement abandonné le navire du fils du sultan du Noun. Pour se lancer à son propre compte. D’aucuns voient à travers ce dernier, Tombi à Roko Sidiki, l’ancien président dont il a été un des compagnons de route durant les 26 mois de présidence de l’homme. Franck Happi n’a pas encore dévoilé son projet, ni ses accompagnateurs. Lui qui avait porté la parole de Céline Eko et Saint Fabien Mvogo lors de la présentation du dossier de Mbombo Njoya. Mais qui a failli passer par le tribunal avec le président d’Eding sport qui l’accuse de faux dans le parrainage à lui accordé.
Tombi à Roko DANS L’ombre
Par ailleurs, John Balog qui avait également apporté son soutien au même Mbombo Njoya, aurait finalement rejoint Joseph Antoine Bell dont il a traditionnellement été proche. Il est de ceux qui ont sauvé la candidature de l’ancien gardien des Lions indomptables, en lui apportant les parrainages qu’il lui manquait. La bataille se joue à divers niveaux. Selon une source, le retrait de la CAN au Cameroun aurait fait bouger les lignes. Mbombo Njoya en paierait le prix. Lui qui est perçu comme le suppôt de l’« ennemi » du Cameroun. De par le soutien de Samuel Eto’o à celui qui incarne le clan Iya Mohammed et qui a fait ses classes à la CAF et à la Fifa. D’où l’éloignement de John Balog et Franck Happi. De son côté, le gouvernement voudrait voir un ancien Lion. « A défaut de soutenir Gérémi Njitap qui ne s’est plus présenté, le gouvernement (ou plutôt Bidoung Mkpatt le ministre des Sports) lorgne Bell », souffle une source proche du ministère en charge des sports. Tombi à Roko ne voudrait pas tourner aussi vite la page. Lui qui ne s’est plus présenté, comme l’annonçaient ses partisans.