mercredi, avril 30, 2025
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Fécafoot : Pourquoi Benoît Angbwa a démissionné ?

L’ancien Lion indomptable accuse sa hiérarchie de maltraitances, mais a accumulé des coups encaissés.

Cinq mois après avoir été nommé secrétaire général adjoint de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Benoît Angbwa Essomeyang jette l’éponge : « Cette décision mûrement réfléchie, est motivée par des conditions de travail devenues exécrables et incompatibles avec l’exercice serein et efficace de mes missions, en raison du harcèlement moral et psychologique dont j’ai été victime de la part du Secrétaire général en fonction. Malgré mon engagement, ma rigueur et mon attachement aux valeurs de la Fédération, l’environnement professionnel actuel ne me permet plus d’évoluer dans un cadre propice à l’épanouissement et à la performance », justifie-t-il. L’homme cite des « propos méprisants et dévalorisants, parfois insultants», ainsi que « des restrictions excessives entravant l’exercice de mes fonctions» ; sans oublier « [le] refus manifeste de collaboration et [de l’]archarnement injustifié». C’est dire que l’ancien Lion indomptable ne bénéficiait pas de la confiance de son supérieur hiérarchique qu’est le secrétaire général de la Fécafoot.

Avant ce poste dans l’ombre du patron de l’administration de la fédération, Benoît Angbwa était coordonnateur général des équipes nationales de football du Cameroun depuis juillet 2022, en remplacement d’un autre ancien Lion indomptable, Bill Tchato. Un poste que l’homme a occupé dans des conditions difficiles, tant il devait batailler au propre comme au figuré pour exister. L’Etat du Cameroun ayant nommé à tous les postes de l’encadrement de la sélection nationale fanion de football du Cameroun. Et à son poste, l’ancien défenseur des Lions indomptables était en concurrence avec Benjamin Banlock, ancien secrétaire général de la Fécafoot. Humilié en marge de la double confrontation entre le Cameroun et l’Angola et le Cap vert, en éliminatoires de la Coupe du monde 2026, l’homme verra les Lions indomptables l’ignore à l’aéroport de Douala, pour suivre l’équipe nommée par le ministre des Sports. Mais l’homme essaiera en vain d’y résister. Jusqu’à la fusion des deux staffs. Et Samuel Eto’o a remobilisé son ancien coéquipier d’Anzhy Makaschkala (en Russie), au secrétariat général de la Fécafoot. Mais l’homme y trouvera un patron peu enclin à collaborer.

Guerre de staffs

Des mois que cela dure. L’homme qui n’avait pas été proposé par Samuel Eto’o dans le staff unifié des Lions indomptables, malgré ses états de services et donc son sacrifice dans ce « combat », n’a certainement pas digéré ce manque de confiance auquel le patron de la Fécafoot n’est certainement pas étranger, ne pouvait que jeter l’éponge. A un moment où Samuel Eto’o souffle le chaud et le froid, avec une vague de démissions.

C’est un des fervents lieutenants de Samuel Eto’o qui quitte le navire. Au moment même où d’autres démissions en cascade sont enregistrées dans le navire du football camerounais. En l’espace de deux semaines, deux présidents de clubs ont jeté l’éponge : Kenmogne de l’Union sportive de Douala, a abandonné la barque des Gamakaï, et le capitaine Joseph Feutcheu a purement et simplement choisi de se retirer du football. Si l’un et l’autre accusent la mauvaise gestion du football, le militaire à la retraite, passionné de football, ne ferme pas définitivement la porte à l’objet de sa passion. Le fondateur de Djiko FC de Bandjoun compte revenir au football après l’ère Samuel Eto’o. Et des sources crédibles annoncent le tour de Camille Loé, directeur de cabinet du président de la Fécafoot.

Cela survient à un moment où le football camerounais vit une de ses périodes de vives tourmentes. A côté de la bataille pour le contrôle de la sélection nationale fanion A qui échappe de plus en plus à la Fécafoot dont le patron s’est agrippé sur l’assistant du sélectionneur, le Congolais Joachim Mununga, il y a le football amateur qui est presque à l’agonie, car ne se pratiquant plus du tout. Le football professionnel tente de survivre, dans une opacité où les clubs réclament en vain la subvention de l’Etat depuis trois saisons, les arbitres réclament leurs primes depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot. Ce dernier, pose comme condition les preuves du paiement des salaires des joueurs. Preuves apportées par quelques-uns, qui continuent pourtant de vivre la même misère que les autres.  

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