« Extirper les fonds d’origine criminelle des circuits financiers »

Pour le ministre de Finances, il est important d’échanger sur les difficultés à rendre les décisions pour blanchiment d’argent.

Que fait l’Anif pour améliorer les évaluations conduites au Cameroun, en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ?

L’Anif s’est résolument mis au travail en fournissant autant de renseignements que possible aux autorités de poursuites. Le rapport note en effet que : « de manière générale, les autorités compétentes camerounaises ont un large accès aux renseignements financiers disséminés par l’Anif». Le rapport continue et je le cite à nouveau : « les renseignements financiers reçus de l’Anif sont de bonne qualité ». Toutefois, le rapport du Gabac mentionne que : « Malgré le nombre important de renseignements financiers et autres informations à disposition des autorités d’enquêtes et de poursuites, le pays ne compte que deux poursuites de blanchiment non abouti ». La mission conclut enfin que « ce faible taux de poursuites pourrait s’expliquer par l’insuffisance d’expertise des autorités pour le traitement des dossiers de blanchiment». D’où la nécessité de former ces magistrats…Il paraît nécessaire de réunir les différentes autorités de poursuites, pour discuter, échanger sur les raisons et les difficultés éventuelles à rendre les décisions pour blanchiment d’argent, alors même qu’il nous revient que les rapports de l’Anif font l’objet d’une exploitation, mais orientée vers les infractions sous-jacentes.

Quel impact a le blanchiment de capitaux sur l’économie camerounaise ?

Les conséquences néfastes du blanchiment des capitaux sur notre économie et notre système financier me semblent facilement compréhensibles. Mais permettez-moi de relever plus particulièrement les conséquences graves du financement du terrorisme qui menace la stabilité et la sécurité de notre pays. Nous vivons tous, de façon suffisamment regrettable et déplorable ces conséquences avec les incursions de Boko Haram dans la partie septentrionale, les graves exactions commises par les sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ou encore le climat d’insécurité installé dans la région de l’Est par les groupes rebelles venant de la RCA. A côté de la nécessité de préserver l’économie nationale, d’assurer l’intégrité du circuit économique, de garantir la réputation, la transparence et la crédibilité de notre pays, en extirpant des circuits financiers, les fonds dont l’origine est criminelle, il y a un impératif catégorique, celui d’assurer la sécurité de notre pays et pour cela, chaque acteur doit jouer pleinement son rôle. Les professions assujetties qui doivent transmettre les informations à l’Anif. L’Anif qui doit les analyser et les transmettre aux autorités d’enquêtes et ces derniers qui doivent mener des enquêtes et rendre des décisions et surtout confisquer les produits du crime.

Par AA

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