Me Akere Muna n’est plus président du Groupe de contrôle de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (Iaaf) depuis ce 1er novembre 2018. A travers un communiqué signé de son porte-parole Paul Mahel, l’ancien bâtonnier en a fait l’annonce. Une conséquence de sa condamnation à trois ans de prison avec sursis sur cinq ans, par le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif le 23 octobre dernier. L’instance que l’ancien vice-président de Transparency international dirigeait à la fédération internationale d’athlétisme, était « chargée de superviser et d’évaluer l’éligibilité des officiels nouveaux ou déjà en place proposés, soit pour endosser de nouveaux rôles au sein de l’Iaaf, soit pour continuer dans leurs fonctions actuelles », rappelle le communiqué. Un poste qui nécessitait une certaine probité morale. Même s’il a fait appel de la décision et que de ce fait, il bénéficie de nouveau de la présomption d’innocence, l’homme baptisé « monsieur propre » par ses partisans, pour le combat mené contre la corruption, souhaite tout de même se libérer, en raison des soupçons qui pèsent sur sa personne. « Le bâtonnier, soucieux du respect de l’éthique, estimant qu’une telle fonction ne saurait s’accommoder du moindre soupçon et bien qu’ayant interjeté appel, a décidé ce jour de démissionner de ce poste de responsabilité », insiste Paul Mahel.
Plusieurs strapontins abandonnés
C’est un énième poste de responsabilité que quitte volontairement Akere Muna. Après avoir déclaré sa candidature à la présidentielle, le fils de l’ancien Premier ministre du Cameroun fédéral, avait démissionné de ses fonctions de président du Conseil d’administration d’Ecobank Cameroun et du Commissariat aux sanctions de la Banque africaine de développement, de la présidence du Congrès international anti-corruption. Outre cela, son porte-parole ne manque pas de souligner qu’« Akere T. Muna est le seul candidat à avoir rendu publique sa déclaration des biens, son bulletin de santé et sa déclaration fiscale de non redevance ». Des faits que l’auteur du communiqué relève, pour prendre à témoin l’opinion face à ce que l’accusé de faux et usage de faux a toujours considéré comme un procès politique intenté par le régime de Yaoundé, contre son ambition politique. Sa sœur cadette Ama Tutu Muna étant perçue comme le pion de service. La balle est désormais dans le camp de la Cour d’appel du Centre.
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