Engagement : Shanda Tonme se lance en politique

Le champ politique camerounais vient de s’enrichir d’un nouveau parti politique : le Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation (Mpdr), même si les documents sortis du ministère de l’Administration territoriale (Minat) porte le nom FPR. « Après avoir déposé le dossier à l’Administration territoriale, nous plusieurs fois fait des modifications ; mais il y avait aussi beaucoup de réglages à faire», justifie Jean Claude Shanda Tonme, son président. qui était jusqu’ici plus connu sur le terrain de la société civile. Indiquant que les pères fondateurs du parti recherchaient une certaine originalité, en esquivant des rapprochements ou confusions avec d’autres partis politiques existant ou ayant existé ailleurs au Cameroun être en Afrique. Toujours est-il que « nous voulions qu’il y ait réconciliation dans le nom du parti». Ça y est. L’outil nécessaire pour faire de la politique existe. « Humblement, je crois qu’il est temps pour moi d’agir comme quelqu’un qui veut participer à influencer les grandes décisions et préoccupations dans mon pays avec un statut pus assumé dans les cercles politiques », se justifie-t-il au cours d’un échange avec la presse à son domicile ce 28 mai au soir. « Avec la société civile, c’est parfois une fuite en avant, un manque de courage. J’ai pensé à un moment qu’il fallait que je m’assume », poursuit-il.

Centre d’intérêt, le social

Jean Claude Shanda Tonme arrive à un moment où le terrain affiche un vide en termes de positions à prendre pour pouvoir continuer à la marche du pays. Les principales élections étant déjà passées : présidentielle, municipales, législatives et sénatoriales. Il ne reste plus que les régionales dont la participation n’est pas toujours aisée pour des partis ne disposant pas d’élus au niveau de la base. Là n’est pas le problème du « jeune » homme politique. « Je suis un acteur politique ; j’ai des choses à dire, des choses à faire. J’ai (seulement) décidé d’être plus présent comme acteur », pense-t-il. Et d’ailleurs « je suis plus à l’aise sur le terrain social. Tous les jours je reçois des gens qui me posent des problèmes, avec lesquels j’échange sur des tas de problèmes. Tous les jours je suis au contact du petit peuple et je l’aide à résoudre des problèmes quotidiens. Je me sens plus à l’aise sur ce terrain », assure le diplomate qui était au front récemment pour la cause d’Yves Michel Fotso, et qui sollicitait la clémence du Chef de l’Etat.

Du La’akam à la réconciliation

Mais la grande préoccupation du Mpdr reste la réconciliation. « Nous avons atteint un niveau de haine que si on ne prend garde, notre cohésion nationale va complètement se détériorer », a-t-il constaté. Et le « médiateur social » se croit mieux placé pour recoller les morceaux : « J’ai grandi à Déido, et je revendique mon appartenance à la communauté Déido. Mais les grandes familles Déido sont en train de disparaître du fait de la modernité avec l’envahissement », regrette-t-il. « Je suis un membre influent du La’akam et je sais ce que c’est, cette association. Cette association a été mal perçue et certains ont cru qu’elle avait été créée pour une guerre ethnique. je voudrais vous rappeler que les vrais patrons du La’akam sont les chefs traditionnels et le but n’était pas de faire la guerre aux autres ethnies, mais de structurer, de conseiller et d’encadrer la communauté », se justifie-t-il. Jurant de lutter contre toute forme d’instrumentalisation de la vie politique à des fins ethniques. « Le temps du village est passé ; aujourd’hui c’est le temps du Cameroun», proclame Shanda Tonme. de même, le nouvel homme politique menace de s’en prendre à tous ceux qui voudraient déstabiliser le Cameroun au motif de vouloir faire tomber le régime de Biya qu’il voit aujourd’hui comme un « sage », un « rassembleur » qui a une grande idée de l’unité nationale. « Le Cameroun n’est pas l’Algérie, le Cameroun n’est pas l’Egypte, le Cameroun n’est pas la Tunisie, ni le Soudan», clame-t-il.
En tout cas, « j’ai remercié le Minat après l’obtention de la légalisation du parti et je l’ai rassuré que nous travaillerons à la réconciliation nationale», a confié l’homme. Ne tarissant pas d’éloges à l’endroit de Paul Atanga Nji le Minat que d’aucuns voient comme ennemi de la paix. «Il en est de même pur Paul Pondi que je voyais comme un policier sanguinaire ; mais j’ai eu l’occasion de discuter avec lui aux Etats-Unis et j’ai changé d’avis », témoigne-t-il.

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