Eneo : Patrick Eeckelers, nouveau directeur général

L’ancien directeur pays d’Engie en Hongrie a été nommé ce mercredi 30 mars 2022. il devra mettre ses 30 années d’expérience dans le secteur de l’énergie, au service de la réduction des délestages.

C’est une nomination qui peut avoir des répercussions sur des millions de foyers camerounais. Patrick Eeckelers est le nouveau patron d’Eneo, un des producteurs du secteur et le distributeur unique de l’énergie électrique au Cameroun. La nouvelle de sa nomination a été rendue officielle ce mercredi 30 mars 2022. Il remplace le Français Eric Mansuy, nommé au poste de directeur général le 28 novembre 2019. La désignation d’un nouveau DG à Eneo arrive au moment où le Cameroun manifeste son envie d’adhérer à l’Alliance Solaire Internationale (ASI). Un projet de loia été déposé la semaine dernière au Parlement par le ministre de l’Eau et de l’Energie. Selon Gaston Eloundou Essomba, cette adhésion devrait permettre de diversifier les sources de production du pays, d’assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique surtout dans la partie septentrionale et de réduire l’empreinte écologique ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Patrick Eeckelers pourrait être appelé à adapter la situation d’Eneo aux ambitions de l’Etat.

« UNE PERSONNE QUI RESOUT LES PROBLEMES »

Mais dans l’urgence, le dirigeant est attendu sur la question liée au phénomène des délestages devenus très fréquents depuis la fin de la Coupe d’Afrique des Nations de football en terre camerounaise, le 6 février dernier. Heureusement qu’il a l’habitude des grands défis : « En tant que DG, j’ai dirigé des entreprises industrielles, qu’il s’agisse de Joint Ventures ou de sociétés cotées en bourse, en me concentrant sur la croissance ou la gestion de crise, dans des environnements compétitifs et changeants. Mon style personnel peut se résumer à une personne qui résout les problèmes sur le terrain, qui est amicale, décisive, logique, honnête, compétitive et consciente d’elle-même ». Doté d’un Master d’ingénieur électromécanicien obtenu à l’Université de Louvain en Belgique (1979-1985), le dirigeant cumule en effet 30 années dans le secteur de l’énergie, dont 20 ans d’affectations internationales. Le dernier poste occupé étant celui de Conseiller Senior chez Asset Management Engie Gulf Region à Dubaï entre septembre et décembre 2020. Avant cela, il était directeur général de Fadhili Cogeneration Company en Arabie Saoudite (mars 2017 – août 2020) omil a notamment été responsable de la construction d’une usine greenfield de 1,2 milliards de dollars américain.

Directeur général et directeur pays d’Engie en Hongrie quelques années plus tôt (décembre 2010 à février2017), Patrick Eeckelers était chargé de gérer un portefeuille de six lignes d’affaires dans plusieurs secteurs d’activité : centrale électrique à gaz de 1700 MW, portefeuille de vente au détail de 800 000clients B2B et B2C, gestion de l’énergie, chauffage urbain, réseau de gaz DSO (25000 km d’actifs) etc. Plusieurs missions remplies pendant cette période : la réorganisation de l’équipe de direction, embauche de nouveaux cadres et élaboration d’un plan de restructuration drastique (gestion de crise), après des ateliers avec des consultants externes ; la migration vers les services cloud, projet pilote ; le découplage de la chaleur et de l’alimentation électrique, la réduction des dépenses d’investissement et remontée des liquidités vers les actionnaires ; le suivi mensuel de la gestion de la trésorerie et du vieillissement des créances etc. un patron austère et ouvert De passage au Perou où il a été directeur général Ensur et Engie, il a principalement réussi la négociation d’importants contrats de vente d’un montant de 150 millions de dollars, la structuration d’un programme d’obligations de 400 millions de dollars pour financer l’expansion et a dirigé un programme de réduction des coûts qui a généré 3,4 millions de dollars d’économies annuelles. Quand il parle de lui, Patrick Eeckelers se voit comme un «casse-cou », capable de tenir les rênes d’une entreprise en déroute. « Je pratique un style de leadership inclusif et accessible, en donnant l’exemple et en me concentrant sur les réalisations et les résultats financiers, en donnant de l’autonomie aux personnes et en instaurant la confiance. Je vais de l’avant et je prends des risques sur la base de décisions éclairées. Je fais preuve d’une empathie équilibrée, d’une curiosité et d’une implication, et place l’équipe au premier plan », rassure celui qui a également été directeur financier d’Aymina, filiale d’Engie en Turquie (2004 –2006).

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