L’investissement qui vise à doter le port de Douala-Bonabéri de nouvelles installations de traitement et de conservation des produits halieutiques en phase avec les standards internationaux, est entièrement financé par Douala Port Fishing Terminal qui vient de signer une convention avec l’autorité portuaire.
LePort de Douala-Bonabéri (PAD) poursuit son ambitieux programme de rénovation et de modernisation des installations et des équipements portuaires. Après le terminal bois ou encore des terminaux mixtes vraquiers, c’est au tour du terminal de port de port de pêche de connaître une transformation. Le Directeur Général du PAD Cyrus Ngo’o et Moraud Zambo, DG de Douala Port Fishing Terminal (DPFT) ont signé une convention le 24 juillet dernier. Cetteconvention departenariat public-privé de type BOT (Build-Operate and transfer), porte sur la réhabilitation et la modernisation du terminal de pêche du Port. Ce dernier se trouve en réalité dans un état de délabrement total. Les infrastructures et superstructures de ce port de pêche datent pour la plupart de l’époque coloniale. L’objectif du projet est donc de doter le port de Douala-Bonabéri de nouvelles installations de traitement et de conservation des produits halieutiques et la maîtrise de la chaîne de froid portuaire, conformément aux normes et standards internationaux.
Il est question plus concrètement de réaliser divers travaux sur une durée de5 ans. Dans la première phase qui concerne la zone Sud du terminal, il s’agira de construire un édifice frigorifique multifonctionnel (entrepôts frigorifiques et chambres froides), parc à conteneurs frigorifiques, un nouveau quai de 100ml et terre-pleins attenants, etc. Dans la phase 2 pour la zone Nord du terminal, il est attendu entre autres des chambres froides et entrepôts frigorifiques, un centre de tri-transformation-empaquetage-conservation, usine à glace, usine de farine à poisson, Halles de vente, unité de prétraitement des eaux usées, etc. DPFT devra réaliser la conception, la construction, le financement, l’exploitation et la maintenance. Pour un coût des investissements chiffré à 131,2 milliards de FCFA hors taxes, le financement a été intégralement recherché par le promoteur, sans aval, ni caution du PAD et de l’Etat du Cameroun. Ceci pour 40% de fonds propres et 60% de dette.
Le terminal du port de pêche new-look devra être mis en exploitation entre 2028 et 2029. Car, la convention prévoit 5 années pour la conception et la construction. Les infrastructures seront ensuite exploitées pendant 25 ans par DPFT avant d’être rétrocédées à l’Etat du Cameroun. Pendant ces années d’exploitation, le Port de Douala percevra des redevances, incluant la redevance domaniale et la redevance variable égale équivalant à 6% du chiffre d’affaires global sur les vingt (20) premières années d’exploitation, puis 20% du chiffre d’affaires global sur les 5 dernières années d’exploitation. Les estimations font état d’un taux de rentabilité interne du projet 15,7% pour 364,6 milliards de bénéfice net du promoteur.