Les industries camerounaises sollicitent d’Eneo une puissance supplémentaire de 430 MW pour mener à bien leurs activités. 42% de cette demande est formulée par les entreprises de Douala et de ses environs. Il s’agit principalement de celles relevant des secteurs de la cimenterie, l’agro-alimentaire et les services. La plupart d’entre elles, lors d’une concertation avec les acteurs du secteur à Douala, ont déclaré être obligées de faire recours aux groupes électrogènes pour fonctionner. En réaction, les opérateurs indiquent que cette situation est due à la surcharge des deux lignes principales de transport qui alimentent la ville de Douala. Le poste de Ngodi Bakoko par exemple se trouve limité à 50 MW. La bonne nouvelle, annonce le directeur de l’électricité au Minee, est que le gouvernement a signé avec société générale, une convention de 102 milliards de Fcfa, exclusivement dédiés au renforcement de la capitale économique, et pour sécuriser en priorité les zones industrielles.
Le projet entend venir à bout de cet engorgement en créant une nouvelle ligne de 225 méga volt entre Magobè-Ngodi Bakoko, Logbaba et Logbessou, avec un nouveau poste 225 MV à Logbessou. Ce projet prévoit également pour la plupart des industriels qui sont alimentés par le poste de Koumassi, de le relier au poste de Ngodi Bakoko. Pour la zone industrielle de Bonabéri, il sera question de construire un nouveau poste 90 à Sodiko et pour les industries de la zone portuaire, relier le poste de Deido par une liaison souterraine au poste de Koumassi. « Tous les accords sont signés. Le marché des travaux est en train d’être finalisé par les services spécialisés et le démarrage des travaux est prévu avant la fin de l’année 2021 », a précisé Lionel Ongba Oyono.
Ces travaux devraient commencer par le renforcement des capacités de transformation des postes sources et les postes d’interconnexion. A ce sujet, Sonatrel indique qu’il est attendu 10 transformateurs pour augmenter les capacités de certains postes à Yaoundé et Bekoko à Douala. Bien plus, qu’il est prévu la construction d’un poste au niveau de Missolé II à la sortie Est de la ville. Initialement dimensionné à 50 MW, il est envisagé de doubler sa capacité. « Pour ce poste les offres ont déjà été réceptionnées donc nous pouvons vous garantir que d’ici 18 à 24 mois, le poste de Missolè sera en service. On peut déjà assurer tous les industriels qui sont installés au niveau de Douala Est qu’on aura un poste de transport qui sera mis en place pour répondre à la problématique de la demande ».
En gros, il faudra attendre fin 2022 pour ce qui est de l’augmentation des capacités des postes, puis fin 2023, pour la construction d’une nouvelle ligne de transport tandis que les industries espèrent avoir 430 MW supplémentaires cette fin d’année.
Par Tatiana Meliedje