Les cartes vont être redistribuées au sein du gouvernement de la Confédération africaine de football (CAF) ce jour. Au terme de l’Assemblée générale extraordinaire de l’instance qui a lieu à son siège au Caire. Patrice Motsepe est assuré de rempiler. Le président sortant de la CAF est l’unique candidat à sa propre succession, et devrait logiquement voir sa candidature passer comme une lettre à la poste. Une élection par acclamation est attendu, comme ce fut déjà le cas pour son premier mandat.
En revanche, l’élection des membres du Comité exécutif (Comex) et des représentants de la CAF au Comité exécutif de la Fifa est couverte d’incertitudes. Les carottes sont cuites pour trois membres sortants : Mamoutou Touré, le président de la fédération malienne emprisonné par la junte au pouvoir ; le colonel Djibrila Hima Hamidou du Niger ; et Séidou Mbombo Njoya dont la candidature n’a pas été parrainée par la fédération camerounaise de football (Fécafoot). Et justement, en l’absence de Seidou Mbombo Njoya dont le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté la candidature, Samuel Eto’o devrait triomphalement être élu comme le représentant de la zone Afrique centrale, certainement par acclamation, faute d’adversaires. Lui qui a dû passer par le TAS pour valider sa candidature initialement rejetée par la CAF pour une affaire de matchs truqués et de contrat avec une société de paris sportifs. Il est même fort probable que le président de la Fécafoot remplace son prédécesseur comme vice-président de la CAF.
L’élection des représentants de l’Afrique au Conseil de la Fifa s’annonce particulièrement disputée. L’Afrique en compte six dont cinq places pour les hommes. Si le Sénégalais Augustin Senghor peut espérer continuer de compter sur le retrait de sa candidature en 2021 au profit de patrice Motsepe pour garder sa place, les trois autres places devraient être âprement disputées. Idriss Diallo de Côte d’ivoire et l’ambitieux Ahmed Yakhya de Mauritanie, devront batailler dur pour prétendre à une place au soleil. Les choses semblant faciles pour un Fouzi Lekja du Maroc, conforté par le succès de Patrice Motsepe dans le redressement des finances de la CAF (Fouzi est président de la commission des finances de la CAF) ; ou encore l’Egyptien Hany Abou Rida (71 ans) qui vient d’échapper à la limitation d’âge pour le poste.