mercredi, novembre 5, 2025
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Marché monétaire : La BEAC lance son programme de rachat des titres

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La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) comme annoncé au Comité de Politique Monétaire (CPM) au mois de juillet dernier, a lancé son programme de rachats ponctuels et ciblés, sur le marché secondaire, des titres publics émis par les Etats membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale notamment le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, le 1er septembre 2020, rapporte nos confrères d’Investir au Cameroun. Ce programme, qui vise à soutenir les économies des pays de la sous-région dont l’économie a pris un sérieux coup avec la crise sanitaire liée au coronavirus, consiste pour la banque centrale à mette à la disposition des états concernés 600 milliards de francs CFA, soit 100 milliards par pays. Cette opération va s’étendre sur une période de six mois soit jusqu’en février 2021 mais avec une possibilité de prorogation de six mois en cas de nécessité et en cohérence avec les perspectives économiques de 2021.

Toutefois, la Beac précise que la maturité des titres publics concernés ne doit pas excédés 10 ans et cette procédure devrait être conforme avec le cadrage budgétaire des Etats à tel enseigne qu’en cas de déficit, un Etat peut émettre des titres pour compenser. La Beac n’est plus autorisée à financer directement les Etats et par ailleurs, les Etats doivent supporter certaines dépenses qui n’étaient pas prévues. Elle finance donc indirectement en rachetant sur le marché secondaire les titres que vont acheter les banques […] « les marges laissées par certains Etats pourraient être redistribuées à d’autres Etats ayant des besoins excédant 100 milliards de francs CFA », a rapporté l’institution. Et d’ajouter : « le refinancement sera réservé aux banques qui s’engagent à ne pas réduire le portefeuille à l’économie ».

A en croire nos confrères d’investir au Cameroun, deux mois après le démarrage du programme de rachat des titres publics par la Beac, aucun pays de la Cemac ne s’y est encore engagé. « De bonnes sources, le Cameroun, principal animateur du marché monétaire de la Cemac depuis sa création en 2011, a bien failli inaugurer ce mécanisme spécial il y a quelques jours, pour compléter à 35 milliards de FCFA l’enveloppe de 20 milliards de FCFA obtenue au terme de son émission d’Obligations du Trésor assimilables (OTA) à 10 ans de maturité, effectuée le 21 octobre 2020. Mais, apprend-on, la locomotive économique de la Cemac s’est rebiffée à la dernière minute. Le pays a préféré un abondement (réouverture des souscriptions aux mêmes conditions) annoncé pour décembre prochain, à ce nouveau mécanisme de financement…», peut-on lire sur le site investiraucameroun.com. Notons que pour bénéficier de ce programme de la Beac, apprend-on, le pays solliciteur doit au préalable émettre des OTA d’une maturité inférieure ou égale à 10 ans, avoir enregistré un taux de couverture de la demande d’au moins 50 % au terme de l’opération, n’avoir pas rejeté plus de 5% des offres reçues des Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT), ensuite justifier de la participation à l’opération d’au moins trois SVT.

Par Ghislaine Ngancha

Renaissance africaine : Miser sur l’excellence scolaire

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Guy Elessa, le promoteur de La nuit des majors

« L’excellence académique au service de la renaissance africaine». Tel est le thème du colloque qui s’ouvre à Yaoundé le 11 décembre prochain. L’initiative est de l’association African renaissance in the making (Aritma). Il sera question d’exalter les valeurs de l’école et son sa contribution irremplaçable dans la quête d’un avenir meilleur pour l’Afrique. Un continent dont le développement a été retardé par divers obstacles multiformes. Les organisateurs voudraient ainsi œuvrer à inciter la communauté éducative à s’investir chacun en ce qui le concerne, à donner à l’éducation la place de choix qui est la sienne, afin de former une jeunesse rompue à la tâche qui l’attend pour la « renaissance » de ce continent qui troque son développement contre la lutte contre la pauvreté.

C’est dans cette perspective que l’organisateur du colloque a pris déjà de l’avance en décidant d’organiser les Aritma academic awards, encore appelés La nuit des majors. C’est d’ailleurs dans le cadre de cet événement que s’incruste le colloque. Les 100 meilleurs bacheliers et détenteurs du GCE A. level de l’année scolaire précédente recevront des primes au Palais des Congrès de Yaounde le 12 decembre 2020. « L’objectif recherché est de distinguer et récompenser les meilleurs élèves du baccalauréat et du Gce advanced level ; mais aussi de susciter au sein de la jeunesse camerounaise en général, le goût de l’effort et de l’excellence ainsi qu’une concurrence saine en milieu scolaire », justifie Guy Elessa, le promoteur du prix. De quoi remonter le moral des acteurs de la communauté éducative national, après « une année scolaire 2019-2020 tumultueuse ». Une année scolaire perturbée et même précocement interrompue par la pandémie du Covid-19.

Entreprises publiques : La Sonara et Camair-Co cumulent une dette de 826 milliards

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camair-co, un gouffre financier

La dernière note de conjoncture de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) présente les deux entreprises comme étant les plus endettées du pays.
Sur un encours provisoire de la dette des entreprises estimée à 833 milliards de francs CFA, 826 milliards sont détenus par deux entreprises publiques. Il s’agit de la Société Nationale de Raffinage (Sonara) et de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co). Les chiffres sont présentés par la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) organisme publique en charge de la gestion des fonds d’emprunts publics. Dans sa dernière note de conjoncture sur la dette publique du Cameroun calculée en septembre dernier, la Sonara l’unique raffinerie de pétrole du pays et majoritairement à capitaux public comptabilise une dette de 704 milliards de francs CFA.

La compagnie aérienne publique quant à elle compte 122 milliards de francs CFA de dette au mois de septembre 2020. Selon le rapport de la CAA, ces statistiques sur la dette des entreprises publiques ne sont pas exhaustives. « La collecte des informations utiles sur la dette des entreprises et établissements publics se poursuit, en vue d’évaluer le niveau réel de ladite dette », indique l’entreprise. Autrement dit, encours réel de la date de ces entreprises publiques au 30 septembre 2020 devrait être plus important, notamment à cause des difficultés qu’elles rencontrent davantage en cette période de pandémie de coronavirus.

En 2017, la dette de 37 entreprises publiques ou à capitaux publics était évaluée par le ministère des Finances à plus de 2 624,4 milliards de francs CFA. A cette époque-là, la Sonara, l’entreprise des télécoms (Camtel) et la compagnie nationale des eaux (Camwater) occupaient déjà le top trois des entreprises publiques les plus endettées, avec des montants respectifs de 763,2 milliards de francs CFA, 554,5 milliards de francs CFA et 352,4 milliards de francs CFA.

Par Canicha Djakba

Placement illégal de fonds : 17 entreprises sommées de restituer les fonds des souscripteurs

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Le Minfi en guerre contre les placements illégaux

Elles sont au total 17 entreprises interdites de mener des activités d’appel à l’épargne au Cameroun. Et pour cause, ces structures spécialisées dans la crypto-monnaie collectent des capitaux importants auprès des opérateurs économiques nationaux et étrangers par appel public à l’épargne sans l’autorisation des autorités compétentes. Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze dans un communiqué datant du 29 octobre 2020, explique qu’avec l’utilisation de divers moyens de communication, ces sociétés illégales de placement de fonds attirent les investisseurs potentiels par des promesses de gains exorbitants et irréalistes sur leurs placements. Le motif déclaré de ces levées de fonds par lesdites sociétés est le trading sur les crypto-actifs. Le ministre a à cet effet mis les souscripteurs en garde sur les risques réels de leur épargne afin de mettre fin à cette pratique qui prend de l’ampleur ces derniers temps, le ministre des Finances a non seulement sommé, sans délai, les promoteurs et dirigeants de ces sociétés de cesser immédiatement leurs opérations de collecte illégale des fonds par appel public à l’épargne avec recours aux annonces et autres publications via divers supports de communication. Mais aussi d’arrêter toute forme de publication, communication ou publicité en rapport avec ces placements sur les crypto-actif. Il leur a par ailleurs exigé de « restituer sans délais tous les fonds collectés auprès des opérateurs économiques nationaux et étrangers à travers ces opérations illicites». Et par conséquent, lui rendre compte du déroulement de ces remboursements. Toutefois, Louis Paul Motaze promet d’engager des poursuites judiciaires contre les entreprises qui ne respecteront pas ces exigences. « Le ministre des Finances se réserve le droit d’engager des procédures administratives appropriées et de saisir les autorités judiciaires compétentes pour l’ouverture des poursuites contre les promoteurs et dirigeants concernés, en cas de non-respect immédiat des prescriptions », a écrit le ministre.

Cette sortie du Minfi intervient moins d’un mois après la mise en garde de la Commission de Surveillance des Marchés Financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf) contre 14 entreprises qui exercent illégalement le placement de fonds dans la sous-région.

Par Ghislaine Ngancha

Enseignement supérieur : une école virtuelle fait ses classes au Cameroun

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Ayant opté pour l’enseignement à distance, l’Ecole Supérieure des techniques Avancées pour le Développement (Estad) se veut être une alternative au modèle de formation proposé par les grandes écoles du pays.
Pendant la période du confinement qui a duré près de trois mois et durant laquelle les études ont été suspendues au Cameroun, des établissements de l’enseignement supérieur se sont lancés dans l’expérience nouvelle et inédite d’un nouveau mode d’apprentissage axé sur le e-learning. Une expérience appréciée par beaucoup de parents et d’étudiants. A l’Estad, c’est ce modèle d’enseignement qui est proposé. Rien à voir avec la crise sanitaire actuelle. «L’idée de ce projet est née en 1992, raconte Mezom Melouta, l’un des promoteur. Nous avons pris le temps de la murir et aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes prêts».

Avantages

L’institut qui a ouvert ses portes pour la première fois ce 2 novembre 2020 à Yaoundé se présente comme une «école virtuelle». Logé dans l’enceinte du palais des Congrès, l’établissement propose l’enseignement à distance comme alternative au modèle de formation en vigueur dans les grandes écoles du pays, avec des adaptations permettant une transition douce nécessaire à tout changement. Parce que l’école à distance a de nombreux avantages notamment : la liberté pour l’apprenant d’organiser son temps ; la possibilité d’étudier à son rythme ; la possibilité d’exercer une autre activité en parallèle ; le confort de se former chez soi ; la possibilité d’apprendre même quand on est confiné chez soi, etc. «L’approche pédagogique adoptée à Estad est innovante dans notre système universitaire, explique le promoteur. Il s’agit d’une formation qui associe l’enseignement à distance et des regroupements en présentiel». L’Estad disposera en effet de Points de Présence (PoP) «en fonction de la demande. Ce sont des relais aménagés (salles de cours, Internet, dispositif de visioconférence, etc.) qui permettront aux étudiants de ne pas nécessairement se déplacer pour le campus mère du palais des Congrès de Yaoundé», explique Mezom Melouta.

Des cours en langues anglaise et française

Selon son promoteur, l’Estad propose des formations en génie électrique électrotechnique et énergies renouvelables), en réseaux et télécommunications (télécoms, réseaux et sécurité informatique) et enfin en génie informatique (développement logiciels et Base de données, maintenance informatique, informatique industrielle et automatisme, infographie et web design, E-commerce et marketing numérique, banque et finance). Les cours seront dispensés en français et anglais par des enseignants recrutés dans des écoles de renommée mondiale comme l’Université d’Oxford en Angleterre. «Le Cameroun est bilingue et c’est vraiment une providence divine, argue Mezom Melouta. Si nous visons à terme l’international, alors notre bilinguisme est un véritable atout. Les enseignants qui sont pour la plupart des Camerounais viennent des grandes universités du monde. Quoi de plus normal que de proposer des cours dans nos deux langues officielles ?».

Par Arthur Wandji

Zoom : Vers une baisse du Fonds spécial des télécoms

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Comparativement à la précédente Loi de Finances, le document transmis aux députés de la nation prévoit quelques changements clés. Notamment la baisse de l’enveloppe destinée au Fonds Spécial des Télécommunication. De 30 milliards en 2020, le plafond des ressources destinées à approvisionner le Fonds Spécial des Télécommunications devrait passer à 25 milliards pour le prochain exercice.

Le Fonds Spécial des Télécommunications retrace d’abord en recettes : la quote-part des contributions annuelles des opérateurs et exploitants de services des communications électroniques, à hauteur de 3 % de leur chiffre d’affaires hors taxes ; les revenus issus de la production et de l’édition de l’annuaire universel d’abonnés ; la quotité des droits d’entrée et de renouvellement issue de la vente et du renouvellement des autorisations ; les dons et legs ; la subvention de l’Etat. Enfin, en dépense, ce sont : le financement du service universel des communications électroniques ; les opérations de développement des communications électroniques sur l’ensemble du territoire ; les opérations de développement des Technologies de l’Information et de la Communication; les activités liées à la sécurité des réseaux de communications électroniques et des systèmes d’information ; les contributions financières de l’Etat aux organisations internationales du secteur des télécommunications. Sur ces derniers points, l’on note que le ministère des Postes et Télécommunications a mené de nombreuses actions visant le développement d’une infrastructure de télécommunications adéquate.

«Le principal enjeu étant d’assurer l’accès de tous aux services de communications électroniques et, sur toute l’étendue du territoire national. Cela passe par la densification de l’infrastructure d’accès, l’extension du réseau dorsal national en fibre optique (Backbone), et la multiplication des voies d’accès à l’international par le déploiement des câbles sous marins », expliquait Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications.

Par Arthur Wandji et Canicha Djakba

Hôtellerie : l’exonération de la taxe de séjour envisagée

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Malgré l'apparence, le secteur de l'hôtellerie a souffert au Cameroun

Loin d’être reluisant, le secteur de l’hôtellerie vit des moments encore plus difficiles depuis l’avènement du nouveau coronavirus au Cameroun. Si la pandémie a contraint le gouvernement à prendre des mesures conséquentes pour bloquer la propagation du virus, la fermeture des frontières terrestres, maritimes et surtout aériennes met un terme à l’arrivée des touristes en terres camerounaises. Et par conséquent ralentit l’activité des hôtels. Frappés de plein fouet par cette crise sanitaire, bon nombre d’établissements se sont résignés. Le groupe La Falaise par exemple avait dû fermer trois de ses hôtels à Douala notamment les quartiers Akwa, Bonanjo et Bonapriso. Ceci après avoir mis en congé technique une partie de son personnel. D’autres comme l’Hôtel Franco ou encore Meumi ont failli suivre le mouvement. A l’unanimité, les patrons d’hôtels disent subir une baisse drastique du chiffre d’affaires. Plusieurs fois l’Etat a été appelé au secours.

Exonérations

Pour soutenir la relance de l’activité du secteur, les pouvoirs publics envisagent deux mesures spéciales. Contenues dans le projet de la Loi de Finances 2021, celles-ci proposent ; d’exonérer tous les établissements d’hébergement classés ou non de, non seulement la taxe de séjour au titre de l’exercice 2021, mais aussi de l’impôt sur les sociétés au titre de l’exercice fiscal clos au 31 décembre 2021. Si elle est adoptée par l’Assemblée nationale dont la session plénière s’ouvre le 12 novembre prochain, cette exonération va dispenser les établissements hôteliers de paiement des acomptes mensuels et du minimum de perception.

Les bénéfices du CHAN 2021 attendus

Outre ces deux mesures d’exonération envisagées, les acteurs du secteur pourraient également profiter de l’organisation du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) prévu en janvier 2021 et la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se tient un an plus tard. Selon les prévisions faites par le ministère du Tourisme et des Loisirs trois ans plus tôt, le Cameroun pourrait atteindre un objectif de 1000 touristes étrangers. Lesquels devaient générer 75 milliards de francs CFA de frais de visa, 10 milliards de francs CFA de frais de timbres d’aéroport, 120 milliards de francs CFA de taxes touristiques reversées à l’Etat. Soit un total partiel de 205 milliards de francs CFA. Des investissements notamment attendus dans le transport, l’hébergement, la restauration, la communication téléphonique, l’artisanat et autres souvenirs, la visite des sites touristiques et les loisirs, etc.
La rédaction

Zone de libre-échange continentale : Le Cameroun intègre le marché unique africain

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La ZLEC se lancera avec le Cameroun

Le Cameroun entre dans la Zone de Libre Échange Continental Africain (Zlecaf) en janvier 2021. Le projet de loi prévoit en son article 12 l’entrée en vigueur du tarif préférentiel de la Zlecaf à compter du 1er janvier. Initialement prévue pour le 1er juillet 2020, l’effectivité de ce marché unique continental a été renvoyée à cette date du fait entre autres de la pandémie du coronavirus qui a entraîné la fermeture des frontières. Dans les faits, cela se traduira par une élimination progressive des droits de douane sur les échanges commerciaux régionaux. Les entreprises camerounaises pourront importer ou exporter à des tarifs compétitifs. Un réajustement qui leur permettra de négocier plus facilement à l’intérieur du continent, de répondre aux demandes du marché africain et de tirer profit de ses avantages. Ce qui à terme devrait aboutir à une élimination progressive des barrières douanières, principal frein aux échanges commerciaux sur le continent. Par ailleurs, elle permettra d’accroître de 25 % d’ici à 2025 le taux des échanges intra-africains, aujourd’hui estimés à 17%. En préparation de cette entrée, le 22 octobre dernier l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor) a adopté près de 300 normes de l’Organisation Africaine de Normalisation (Arso).

Des normes qui concernent globalement les secteurs de l’agro-alimentaire, du textile, du génie civil, de la peinture, du vernis… La Zlecaf devrait aboutir à la création d’un marché unique pour les marchandises, les services, les investissements, les droits de la propriété intellectuelle et la circulation des personnes. En vigueur depuis le 30 mai 2019, ce marché commun marque la plus grande avancée vers l’intégration économique de l’Afrique. Cette zone devrait devenir le plus vaste espace commercial au monde, avec 1,2 milliard d’habitants.

Par Arthur Wandji et Canicha Djakba

Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale : Allègements fiscaux pour les entreprises cotées en bourse.

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Opérationnelle depuis le 5 juillet 2019, la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac) basée à Douala compte jusqu’ici quatre entreprises dont trois camerounaises et une gabonaise. Pour accroître le nombre de ces entreprises, le Cameroun compte mettre sur pied une politique de réduction des impôts. Les mesures relatives à la promotion du secteur boursier sont prévues dans le projet de loi de finances à défendre au parlement. « Les sociétés qui procèdent à l’admission de leurs actions ordinaires à la côte de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique centrale bénéficient de l’application des taux réduits d’impôt sur les sociétés suivants : un taux réduit de l’impôt sur les sociétés de 25 % ; un taux réduit de 1,5 % de l’acompte et du minimum de perception de l’impôt sur les sociétés », indique le document.

Une réduction de 25 % sera aussi accordée aux entreprises qui émettent des titres sur le marché obligataire de la Bvmac. Par ailleurs, « les entreprises qui sont réputées faire appel public à l’épargne conformément aux dispositions de l’Acte uniforme Ohada relatif aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêt économique, et qui consentent à admettre et échanger tout ou partie de leurs titres de capitaux et de créance à la cote de la Bvmac, bénéficient de l’application d’un taux réduit d’impôt sur les sociétés à 25 %, à compter de la date d’admission des titres », prévoit le projet de loi de finances.

Par Arthur Wandji et Canicha Djakba

Finances publiques : Les chiffres clés du projet de budget 2021

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Il y a de quoi garder le sourire

Le ministère des Finances s’apprêterait à défendre au cours de la session parlementaire qui s’ouvre le 12 novembre prochain un budget de « 4 858, 2 milliards de francs CFA », indique le projet de projet de loi. Équilibré en ressources et en emplois, le projet de budget 2021 présente « 4 670 milliards de francs CFA au titre du budget général et 188,2 milliards pour les comptes d’affectation spéciale », renseigne le document. Comparé au précédent budget, ce projet de loi présente une augmentation de 449 milliards de francs CFA. La loi de finances corrective de juin 2020 portait à 4 409 milliards de francs CFA le budget 2020 du pays. Cette loi de finances rectificative consacrait une baisse de 11 % de l’enveloppe budgétaire initiale, soit 542,7 milliards en raison notamment des effets non prévus de la pandémie sur l’économie nationale. Le budget 2020 passait ainsi de 4951,7 milliards de francs CFA à 4 409 milliards.

La nouvelle augmentation envisagée pour l’année 2021 réopérerait donc sur l’atténuation des effets de la pandémie depuis quelques mois ainsi que sur les mesures de relance de l’économie entreprises par le gouvernement. Il s’agit notamment du Plan de riposte triennal de relance économique post Covid-19 qui sera mis en œuvre dès 2021. Or en comparaison du budget 2019, celui de 2020 était déjà en baisse de 5 %. Depuis 10 ans, c’était la première baisse qu’enregistrait le budget, ceci en raison entre autres des projections qui devraient être revues au cours de l’année, une fois tranchée la question de la suite qui sera donnée au programme avec le FMI qui devait prendre fin le 25 juin dernier. Des mesures portant sur l’élargissement de l’assiette fiscale pourraient porter leurs fruits à plus long terme.

A contrario, le budget 2021 est en baisse de 93 milliards par rapport à celui qui avait été initialement prévu en fin décembre 2019. Il était alors de 4 951,7 milliards de francs CFA. Lui-même était déjà en baisse par rapport au budget de l’année précédente.

Par Arthur Wandji et Canicha Djakba

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