L’attaquant camerounais du bayern Munich a lâché sa part de vérité dans le clash qui l’oppose au sélectionneur des Lions Indomptables, Antonio Conceiçao.
Quelle réaction après la victoire du Cameroun ?
Je suis très content. C’était un match difficile, on l’a vu. Pour le peuple camerounais, il fallait aller chercher cette victoire, il fallait gagner ce match pour prendre cette troisième place. Je pense que tout le peuple camerounais est content, c’est le plus important aujourd’hui. Je suis content que l’équipe ait pu réaliser un tel match. Le Cameroun a été mené 3- 0, mais est parvenu à revenir au score, et s’imposer finalement aux tirs au but. Selon vous, qu’est-ce qui a fait la différence dans ce match ? Je crois que c’est le mental, l’envie de vraiment gagner pour le pays. Le début a été difficile, mais après l’équipe a su montrer un meilleur visage.
Vous étiez sur la liste du onze camerounais de départ, mais quelques minutes avant le match, votre nom a disparu de la feuille de match. Que s’est-il réellement passé ?
En fait j’ai parlé avec le coach. Je lui ai dit que pour le match, je ne me sentais pas bien psychologiquement, à cause de tout ce qui s’est passé ces derniers jours. Je suis toujours très déçu et frustré ; parce que je suis venu aider l’équipe à gagner la CAN. Et je mérite du respect. Le coach, lui, il m’a montré qu’il ne compte pas à 100% sur moi. J’ai fait cette remarque depuis un moment, surtout en quart de finale et en demi-finale. Pour moi, c’est un manque de respect. J’étais obligé de lui dire la vérité. Ne même pas pouvoir rentrer en jeu dans un match difficile de 120 minutes comme celui contre l’Egypte (en demi-finale, Ndlr.), pour moi ce n’était pas normal. Ça m’a vraiment fait mal. J’ai dit au coach qu’aujourd’hui (samedi, Ndlr.), il fallait gagner ce match et pour le faire, il fallait mettre des joueurs qui sont bien dans la tête. J’étais à 100% avec l’équipe, mais je ne pouvais pas jouer.
Vous allez continuer à défendre les couleurs du Cameroun ?
J’aime mon pays le Cameroun. Mais j’ai dit au coach qu’avec lui, c’est difficile pour moi. J’adore jouer devant le public de Mfandena, j’adore représenter les couleurs du Cameroun. Mais vraiment, à un moment donné, on ne peut pas garder sa bouche fermée. Je suis triste et déçu pour ce qui s’est passé. Je respecte toujours les choix du coach, mais il faut aussi respecter les émotions des joueurs. Je n’ai pas un problème avec mon pays le Cameroun. Mais avec ce coach, ce n’est plus possible pour moi.
Propos recueillis par Arthur Wandji