Le 27 septembre 2024 à Yaoundé, un contrat d’exécution majeur a été signé entre le gouvernement camerounais et la Société allemande pour la Coopération internationale (GIZ). Ce partenariat scelle la mise en œuvre d’un projet ambitieux, baptisé « Promotion d’approches de transformation du genre pour le renforcement de la résilience de la société civile au Cameroun » (Proscig). Ce dernier s’inscrit dans un contexte de crises sociales et humanitaires, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et vise à promouvoir la participation équitable de la population au développement national.
Financé à hauteur de 21 millions d’euros (13,79 milliards de FCFA) – dont 17 millions apportés par l’Union Européenne (11,11 milliards de FCFA) et 4 millions (2,61 milliards de FCFA) par le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement –, le projet se déploiera sur une période de quatre ans, jusqu’en 2028.
La cérémonie de signature a rassemblé plusieurs personnalités de premier plan, telles que le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoua, ainsi que des représentants de l’Union Européenne et du gouvernement allemand.
Le Proscig ambitionne de créer un environnement favorable pour les organisations de la société civile, notamment celles œuvrant pour les droits des femmes. Il prévoit d’améliorer le cadre juridique et institutionnel qui régit leur fonctionnement, avec pour objectif de renforcer leur rôle dans la protection des populations déplacées. Ces régions, lourdement affectées par la crise anglophone, ont en effet vu leur cohésion sociale fragilisée.
Grâce à ce projet, des initiatives de dialogue et de paix seront mises en place, visant à restaurer la stabilité et à renforcer la résilience des communautés. Un autre volet du Proscig porte sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), un fléau qui touche de plein fouet les populations vulnérables, en particulier les femmes et les enfants. Il s’appuiera sur des acteurs clés pour accompagner les victimes et les aider à retrouver une autonomie économique et sociale. Ce soutien direct s’inscrit dans une vision plus large de l’Union Européenne, qui fait de la paix, de la gouvernance et de la décentralisation les axes prioritaires de sa coopération avec le Cameroun pour la période 2021-2027