lundi, octobre 27, 2025
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Recommandations: Le FMI prescrit une hausse minime du prix des carburants

Au terme des consultations avec les autorités camerounaises, le Fonds monétaire international a souligné de manière implicite, la nécessité d’une nouvelle hausse des prix des carburants à la pompe. Toutefois, elle recommande que cette dernière soit minime, de manière à maîtriser son impact sur les ménages.

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Cémile Sancak, a achevé le 16 octobre 2024 une mission de deux semaines au Cameroun, dans le cadre de la 7e revue du Programme économique et financier soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (Medc).

L’objectif de cette rencontre était clair : évaluer les progrès des réformes économiques en cours et définir les prochaines étapes pour boucler ce programme de manière optimale. Parmi les réformes attendues, la question de la suppression des subventions aux prix des carburants demeure un sujet crucial.

Initialement ferme sur l’idée d’une suppression totale, Cémile Sancak a finalement assoupli son discours. «Les autorités ont déjà procédé à la majorité des ajustements nécessaires. S’il devait y avoir une nouvelle augmentation des prix à la pompe, elle serait minime», a-t-elle déclaré, précisant que l’essentiel des efforts devait désormais être orienté vers la création d’un espace budgétaire pour financer les dépenses sociales et les infrastructures. UN

RÉAJUSTEMENT INÉVITABLE ?

Cette prévision n’est pas sans rappeler la stratégie adoptée jusqu’ici par Yaoundé. Soucieux de ne pas trop impacter les ménages modestes, le gouvernement camerounais a opté pour un réajustement progressif des prix des produits pétroliers, plutôt qu’une suppression brutale des subventions.

Depuis février 2023, deux hausses ont déjà été entérinées : le litre de super est ainsi passé de 630 FCFA en janvier 2023 à 840 FCFA en février 2024, soit une augmentation de plus de 30 %. Le gasoil, lui, a vu son prix grimper de 575 à 828 FCFA durant la même période. Seuls les prix du pétrole lampant et du gaz domestique sont restés stables, respectivement à 350 et 6 500 FCFA.

Ces augmentations ont néanmoins permis de réduire significativement la part de la subvention dédiée aux carburants. De 1 000 milliards de FCFA en 2022, elle est passée à 640 milliards en 2023, avec une prévision de 263,3 milliards pour 2024. Selon les projections, cette enveloppe pourrait même tomber à 80 milliards en 2025. Une telle diminution laisse présager de nouveaux ajustements des prix à la pompe, bien que le gouvernement soit pris entre la nécessité de maintenir la soutenabilité budgétaire et celle de préserver le pouvoir d’achat des ménages les plus fragiles.

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