CAN 2021 : Mouelle Kombi déclenche la colère d’anciens Lions indomptables

Mila_Branco-La hache de guerre déterrée

« Ça fait très mal de voir toujours les mêmes gens de Yaoundé et le bureau du Calif nommés et mis en avant ». C’est la réaction de Serge Branco Namekong à la suite de la nomination par le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep), dans sa posture de président du Comité local d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Cocan). Le champion olympique pousse plus loin le bouchon en déclarant dans le « billet » qu’il a commis, que « il y a des vrais anciens Lions et d’autres anciennes gloires du Cameroun à Douala, Bafoussam, Garoua et autres». Avant de se demander « pourquoi ne pas aussi aller les chercher pour leur faire honneur ?».

Branco réveille les vieux démons avec Milla

L’homme se positionne en leader des champions olympique, ceux-là même qui ont porté le plus haut le flambeau de la nation : « Je me positionne comme un porte-parole de la génération 2000, une génération tout aussi glorieuse, mais tout aussi oubliée quand il s’agit de parler des anciens Lions». Une attitude qu’il a déjà adoptée lorsque le chef de l’Etat a offert des maisons aux héros de la Coupe du monde 1990. Le héros de Sydney 2000 estimait qu’il y a eu frustration et que sa génération méritait tout au moins un geste similaire. Une sortie qui avait créé une brouille à un moment avec Roger Milla, principal défenseurde la cause des anciens Lions indomptables, regroupés autour du Collectif des anciens Lions indomptables (Calif); mais qui semble plus s’intéresser à la génération 90. Branco avait dû faire profil bas et demandé pardon au Vieux Lion. Un an après, Namekong a déterré la hache de guerre. « Toujours les mêmes du Calif car le grand frère ambassadeur itinérant est avec eux et il profite pour se mettre devant et oublier ceux qui sont vraiment les vraies gloires du football camerounais ». Pire, cogne-t-il « toujours des copinages et autres et ils ont fait leur positionnement personnel leur fonds de commerce».

Les jours se suivent et se ressemblent chez les anciens Lions indomptables. Avant Serge Branco, c’est Maboang Kessack qui avait déjà craché son venin dans une lettre ouverte. L’homme de l’expédition Italie 90 minimisait la qualité et les compétences des personnes nommées. « Au pays de Samuel Éto’o, on choisit qui est ancienne gloire et qui ne mérite pas ce titre », écrivait-il. « Sans toutefois minimiser ce que font les personnes qui ont été nommées, nous sommes quand même étonnés de voir que Samuel Éto’o ou Maboang Kessack n’est pas dans cette liste, encore moins Misse Misse, Epalle, Ebongue, Mimpo, Mabom, Feutmba, Anouldji, Bekombo ou encore Bitomo », dénonçait-il. Et soulignait les absences de Samuel Eto’o, de lui-même et bien d’autres. « Samuel Éto’o avec tout ce qu’il a fait pour le rayonnement du football camerounais et pour la diplomatie camerounaise, méritait d’être nommé président d’honneur du Cocan, pourquoi pas directeur de cette compétition? Platini a été directeur d’organisation de la coupe du monde en France et ça s’est bien passé! », plaidait-il. Quant à lui-même, « depuis des années au Cameroun je suis dans la promotion du football à la base, j’organise des jubilés des anciens footballeurs, sans compter des tournois et autres activités sportives, mais je ne suis associé ni de près ni de loin au Cocan », se défend-il. Parmi les oubliés, « Pélé » se concentre sur Ernest Ebongue. « Ebongue a même été capitaine de l’équipe nationale mais il est oublié dans cette liste». Ce dernier qui lui-même n’a pas loupé les autorités du football camerounais. L’ancien attaquant des Lions indomptables s’est fendu dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, dans laquelle il rappelle ses services rendus à la sélection, en particulier sa fonction de capitaine deux années durant, après le retrait de Théophile Abéga pour blessure. Faisant remarquer que Yaoundé ne pense qu’ « aux mêmes », les siens, jamais ceux vivant à Douala et ailleurs.

Sous la pression de la CAF

Narcisse Mouelle Kombi avait cru mieux polir les angles du Cocan 2021 en nommant d’anciens sportifs et notamment des anciens footballeurs au sein du Comité d’organisation le 12 août dernier. Il s’agit notamment de membres de la commission de suivi et du directoire de veille, respectivement présidées par Albert Roger Milla et Joseph Yérima. Avec parmi les membres, notamment de la commission de suivi, Emmanuel Mvé, Emmanuel Kunde, Hagbo Hans, Jean Paul Akono, Alioum Boukar, François Bekombo, Ndoumbe Léa, Bonaventure Djonkep, Bertin Ebwelle, Eugène Ekoule, Robert Mbah Njama, Léa Eyoum, Jean II Makoun, Lucien Mettomo, Dagobert Moungam, Victor Ndip Akem, Sunday Ndi, Paul Nlend, Rigobert Song Bahanag, Pierre Wome Nlend. La sportive de renom du directoire de veille est la double championne olympique Françoise Mbango.

Le président du Cocan essayait ainsi de sauver une situation dénoncée par la Confédération africaine de football (Caf) en 2018, en remarquant que le Cocan était truffé de personnes étrangères au football. Du moins des no name dans le domaine du ballon rond, dans un pays où l’on compte par dizaines les footballeurs qui ont fait la fierté non pas seulement du Cameroun, mais de l’Afrique et même du monde.

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