Affaire Mimi Mefo : vers un arrêt des poursuites ?

La journaliste en service à Equinoxe télévision a été libérée samedi, après 3 jours de détention préventive à la prison de New-Bell. Elle devrait bientôt bénéficier d’un arrêt des poursuites.

« Mimi est chez elle. Bien dans son domicile. Elle est libre ». La nouvelle s’est répandue telle une traînée de poudre. Samedi, 10 novembre dernier, les médias et les réseaux sociaux n’en avaient que pour une seule : Mimi Mefo. Incarcérée tard dans la nuit du 07 novembre 2018 à la prison centrale de New-Bell à Douala la capitale économique du Cameroun, la journaliste en service à Equinoxe Télévision, une chaîne à capitaux privés, a été libérée 72 heures plus tard. Une bouffée d’oxygène au sein de la presse nationale. « Elle est libre! Elle respire la liberté ! La douloureuse épreuve qu’elle vient de traverser ne l’a pas ébranlée. Bien au contraire, elle a gardé ce sourire (radieux) qui ne l’a jamais quittée. On croyait l’humilier ; mais elle est restée pure comme l’éclat de ce visage qui a illuminé le cachot (du désespoir) dans laquelle elle était emmurée », écrit Christian Tchapmi, coordonnateur du quotidien Le Messager, heureux de savoir que sa consoeur est libre après trois jours de détention préventive pour « propagation de fausses nouvelles » et atteinte « à la sûreté de l’Etat ».

En effet, la journaliste, citant un site d’informations au fait des combats qui opposent l’armée camerounaise aux séparatistes anglophones, avait imputé l’assassinat récent d’un missionnaire américain, aux troupes gouvernementales, mais en citant sa source d’information. Comme en énonçant également la version du gouvernement camerounais sur le fait. Seulement, le traitement de cette information, n’a pas été du goût du gouvernement de Yaoundé, lequel a convoqué Mimi Mefo devant le commandant en second de la légion de gendarmerie du Littoral d’où elle sera appelée à comparaître devant le commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Douala. Indignés par la décision de ce dernier de la mettre en détention provisoire à la prison centrale de New-Bell à Douala, la presse nationale et un collège d’avocat avec à sa tête Me Alice Nkom s’est tout de suite mobilisés. Mimi Mefo va donc comparaître libre devant la justice dans les prochains jours. Et déjà, ses avocats sont confiants : le juge devrait prononcer l’arrêt des poursuites. Croisons les doigts.

Par Arthur Wandji

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