La presse camerounaise est à nouveau endeuillée, avec la disparition tragique de Anye Nde Nsoh, chef de bureau du journal Advocate Newspaper. Le jeune de 27 ans a perdu la vie dans la soirée du dimanche 7 mai 2023, lors d’une fusillade ayant eu lieu dans la ville de Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest, en proie aux violences séparatistes depuis 2016.
Un communiqué du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) confirme la nouvelle et précise que « des tirs croisés n’ayant pas été signalés dans la zone à ce moment, il est évident que notre confrère était ciblé par des criminels », assure la présidente du SNJC, Marion Obam.
LIRE AUSSI : Décès du journaliste Martinez Zogo : le gouvernement ouvre une enquête judiciaire
L’hypothèse d’une attaque séparatiste est de plus en plus évoquée, et confirmée par des sources médiatiques locales. Anye Nde Nsoh aurait donc reçu une balle lors d’une attaque des miliciens séparatistes, alors qu’il se trouvait dimanche soir dans un bar la rue Che Ntarikon Bamenda.
L’assassinat de ce confrère, par ailleurs collaborateur pour les medias Kick442.com, Dreams FM, Rush Sports News…, plonge la corporation dans une nouvelle consternation, alors qu’elle se remet à peine de la décapitation du journaliste Martinez Zogo survenue en début d’année.
Le SNJC « condamne énergiquement cette lâcheté qui vient tenir d’avantage la réputation de notre pays [et] exige que les commanditaires et les auteurs de ce crime odieux soient traqués, jugés et sanctionnés sans délai ». Il demande en outre aux continuer à jouer leur rôle dans la société et ne pas céder à cette panique que veulent installer les ennemis de la presse.
LIRE AUSSI : Crise anglophone : trois personnes tuées dans une confrontation entre séparatistes et forces armées à Buea
