Telecoms : Les déboires des consommateurs

Malgré une légère embellie, la qualité de service des télécommunications électroniques reste insatisfaisante au cameroun. selon le gouvernement, cela relève en partie du fait des opérateurs.


La situation de la qualité de service des télécommunications électroniques a occupé une place de choix lors de la dernière semaine des questions orales à l’Assemblée nationale. A cette occasion, la ministre des Postes et Télécommunications était devant les députés le 7 juillet dernier. S’il est établi que la qualité de service dans le secteur reste encore insuffisante, les causes sont diverses. Les consommateurs pointent du doigt les opérateurs. «La qualitéde service au Cameroun rencontre encore d’énormes difficultés», a avoué la ministre. D’après le diagnostic présenté aux élus de la nation, les principales plaintes reçues des abonnés concernent : la médiocrité́technique de l’offre internet ; les porte monnaies eĺectroniques sinistrés ; le siphonage de crédit de communication ; les difficulteś à porter un numéro d’un opérateur àun autre (la portabilité́des numéros mobiles) ; les difficulteś àémettre des appels téléphoniques ; les publicités mensongères, etc.

Par ailleurs, selon l’audit des communications eĺectroniques, le non-respect de leurs cahiers de charges par les opérateurs induit plusieurs conséquences. Notamment : la mauvaise disponibilité́du reś eau et l’absence de redondances face aux coupures d’origines extérieures ; des coupures précoces d’appels et la dégradation de la qualitéd’écoute ; une grande vulnérabilité́aux menaces de sécurité́: due aux mises en jour insuffisantes, aux certificats de seć uriteś non valides, àla non-maitrise des techniques des hackers et malware ; un faible débit entrant des paquets internet, d’oùdes lenteurs de téléchargements et de partage de donneé s. Mais également les bases de donneé s inexactes. Etant entendu que la base de donneé s des reś eaux d’un opérateur contient toutes les informations liées au déploiement du reś eau, aux coordonnées géographiques et aux indicateurs de performance. «Le constat est que dans les bases de donneé s de tous les opérateurs, environ 10 % des donneé s ne sont pas fiables. Ce qui est énorme dans le domaine ! D’oùune mauvaise qualitéde service», regrette Minette Libom Li Likeng.

Les causes en question

D’après la ministre, cette situation trouvent ses origines dans plusieurs facteurs qui ne sont pas toujours du fait des opérateurs de télécoms. De manier̀e geń eŕale dit-elle, audelà du non-respect de leurs cahiers de charges par les opeŕateurs, l’une des causes principales de mauvaise qualitéde service au Cameroun, et selon les statistiques produites par les opérateurs de communications eĺectroniques est lieé àla gestion de la fibre optique. «En effet, le reś eau des communications eĺectroniques au Cameroun est régulièrement impactépar la destruction des câbles àfibre optique, lors de l’exécution des projets de construction et d’aménagement des routes, et par des actes de vandalisme et de sabotage des infrastructures qui la composent». Et encore. «De récents constats effectués révèlent que pour un taux global de 80 % de défauts enregistrés sur le reś eau àfibre optique pour la période allant de 2017 à2019 dit-elle, 40 % sont dus aux travaux publics et 38 % à des actes de vandalisme, remettant continuellement en cause les efforts du gouvernement àgarantir un reś eau filaire capable de soutenir la demande de plus en plus croissante des services de communications eĺectroniques au Cameroun».

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