Télécommunications : Plaidoyer pour le désenclavement numérique en Afrique centrale

Le ministre des Postes et télécommunications, minette Libom Li Likeng, a présenté la feuille de route pour une véritable inclusion du numérique dans la sous-région.

Le constat est clair. « Le niveau d’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) par les populations et les entreprises locales en Afrique centrale, indique le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, demeure très limité […] Le taux de connexion de certains pays de la sous-région, de même que l’accès aux réseaux à haut débit restent très faibles ». Et pourtant, poursuit le ministre, « les technologies numériques font évoluer l’économie et influent sur le développement, grâce également à leur effet multiplicateur sur la création d’emplois, notamment pour les jeunes ». Elle s’exprimait ainsi au cours de la 4e session ordinaire de l’assemblée des régulateurs de télécommunications en Afrique central tenue du 3 au 4 avril dernier à Douala. Et pour Minette Libom Li Likeng, seule l’harmonisation des politiques de régulation est à même d’accélérer l’intégration économique et sociale des Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), et de réduire la fracture numérique. « On peut réussir l’économie numérique en Afrique centrale si on a une bonne régulation. Il faudrait que le gendarme de l’économie numérique soit outillé et efficace ». Non sans apprécier les actions menées jusqu’ici par l’Association des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale, le ministre a révélé d’autres chantiers qui restent encore à faire pour une véritable inclusion numérique dans la sous-région.

Il s’agit du : développement des infrastructures large bande et des contenus numériques innovants à des coûts abordables ; le contrôle du trafic entrant et sortant, la régulation des services financiers mobiles ; le développement d’une stratégie collaborative dans le domaine de la cyber sécurité et de la cybercriminalité ; la mise en place de l’itinérance (roaming) à moindre coût ainsi que l’harmonisation des procédures et outils de contrôle de la qualité de service et de la qualité d’expérience. C’est dire que la rencontre de Douala a servi de plateforme d’échanges, en vue de la formulation des stratégies, qui permettront d’engager les pays de la sous-régions dans la réalisation de ces différents chantiers, afin que chaque Etat bénéficie pleinement des dividendes numériques et que, l’intégration économique de l’Afrique Centrale puisse se réaliser à travers les TIC.

Par Ghislaine Ngancha
Source : Défis actuels

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