Sénatoriales 2023 : le pari illusoire d’André Marie Dibamou

Sans électeurs acquis à sa cause, le président de JDC se bat pour arracher les sept places du Centre.

Le parti Jeunesse démocratique du Cameroun (JDC) n’a ni conseiller municipal, ni conseiller régional. Pas même dans la région du Centre. Mais le parti d’André Marie Dibamou est convaincu d’avoir toutes ses chances d’arracher les sept postes de sénateurs en jeu dans la région du Centre pour le compte de l’élection du 12 mars 2023. « Le Centre a 2500 électeurs ; le mandat n’étant pas impératif, ils appartiennent tous au corps électoral», croit le président du parti, qui indique que, « au cours de la campagne électorale, nous comptons les amener à voter pour nous ».

La liste investie par André Marie Dibamou a pourtant été invalidée par Election’s Cameroon (Elecam). C’est la deuxième bataille du jeune leader politique qui en est à sa première épreuve électorale au Cameroun. Il a été reproché au parti le non cautionnement des candidatures, l’absence de casiers judiciaires des membres de la liste notamment. Le diplômé de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) se lance dans une leçon de de droit. « L’article 573 du Code de procédure pénale indique bien que le casier judiciaire est établi pour les personnes condamnées par la justice. Ce qui veut dire qu’on ne le produit qu’en cas de condamnation. A défaut, on a un casier non judiciaire». Et d’ajouter que « lorsqu’on établit un extrait de casier judiciaire, il est fait en quatre exemplaires dont un exemplaire remis au demandeur ou concerné et un au ministère de la justice ». Soulignant que « Quand on exige le casier judiciaire, cela suppose que tous les candidats sont des repris de justice». C’est ce que le parti a essayé d’expliquer en vain aux responsables de la justice. Mais « on nous a fermés les portes du ministère de la justice», dénonce-t-il.

Au sujet du défaut de cautionnement, « c’est le trésor public qui doit attester que nous nous sommes acquittés de notre cautionnement », soutient le président de JDC. « Nous sommes à l’heure du numérique ; on ne peut pas demander aux gens de se balader avec 70 millions de francs».

De tout cela, le parti expliquera devant le Conseil constitutionnel qui est appelé à statuer sur les recours du contentieux préélectoral. Par ailleurs, le jeune parti a attaqué les deux listes concurrentes qui ont été retenues par Elecam. « Nous demandons l’annulation des listes du RDPC et du FDC pour non-respect du délai de dépôt », explique André Marie Dibamou. L’homme soutient que « ces deux listes ont été déposés hors du cadre légal. Mardi, le RDPC par exemple n’était pas encore prêt. C’est quand ils étaient prêts que le Conseil électoral d’Elecam s’est réuni». Indiquant que « nous sommes arrivés à 17h, étant les premiers à déposer. Puis nous avons dû trainer jusqu’à 3h, le temps de faire les lettres de transmissions ; et le Rdpc était toujours absent ». Ce qui conforte l’homme que seul son parti a pu déposer sa liste dans les délais dans le Centre. « Si nous sommes seuls, les électeurs n’auront pas d’autres choix que de nous voter», calcule-t-il. Mais « même si on a des concurrents, on va les convaincre», prévoit-il.

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