Sur les antennes de la Cameroon radio television (Crtv), Emmanuel Nganou Djoumessi a annoncé le lancement le 23 août d’un appel d’offres pour la réhabilitation de quatre sections supplémentaires de la route Mora-Dabanga-Kousseri, représentant la troisième phase des travaux de cette route. Le premier lot concerne la section de la route Tchakamari-Waza sur un linéaire de 41 km. Le deuxième lot concerne la section Waza-Zigague (46,575km), le troisième, la section Zigague-Kabo 2 (53,425km) incluant le pont de Tildé et le quatrième, la section Tildé-Kousseri-Douanes (37km) et l’aménagement de la voie de contournement de Kousseri de 7,5km pour améliorer la fluidité du trafic dans cette ville.
Le délai d’exécution desdits travaux est de 30 mois pour les trois premiers lots et 32 mois pour le quatrième lot. Le dépôt des offres pour le bitumage de cette section interviendra le 30 septembre 2024. C’est un pas important dans la réalisation des travaux de cette route nationale numéro 1, qui piétinent depuis de longues années. Le chantier avait démarré avec une entreprise chinoise qui a abandonné le chantier en raison de l’enlèvement de ses employés par la secte Boko Haram. Le Génie militaire avait repris les travaux, avant de les abandonner aussi. Aujourd’hui, avec la reprise, l’espoir est relancé pour les populations riveraines.
Il convient de rappeler que la route Mora-Dabanga-Kousséri, longue de 205 km, est une voie de communication essentielle pour le Cameroun, reliant le pays à ses voisins que sont le Tchad et le Nigeria. Elle joue un rôle vital dans le commerce régional et la mobilité des personnes. Cependant, sa réhabilitation a été longtemps retardée en raison des attaques répétées de Boko Haram et des défis structurels rencontrés dans la mise en œuvre des grands projets d’infrastructure au Cameroun. En février dernier, la première section de la route, allant de Mora (PK3) à Tchakamari (PK25), a été attribuée à l’entreprise tchadienne Sotcogog SA pour un coût de 14,6 milliards de Fcfa. Cette section, qui représente une longueur de 22 km, marque le début de la réhabilitation de cette artère cruciale pour la région.
En attendant la reprise du chantier, le Mintp a interdit la circulation sur cette route aux poids véhicules « hors gabarit et/ou en dépassement du poids total autorisé ». Précisant qu’il s’agit des véhicules dont la charge totale dépasse 3,5 tonnes ou est inférieure ou égale à 50 tonnes. De même que les véhicules dont les dimensions excèdent 18m de longueur, 2,5m de largeur, et 4m de hauteur.
Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre du Projet d’amélioration pour la connectivité, la résilience et l’inclusion (Pacri) est soutenu financièrement par la Banque mondiale, à hauteur de 197 milliards de Fcfa. « Nous avons entrepris de bitumer cette route. La section restante est celle de Tchakamaré jusqu’à Kousséri, avec le pont sur le Tildé. Cette section est en cours de préparation pour être bitumée, avec le concours de la Banque mondiale. Les travaux sont déjà structurés et au moment où nous parlons, les soumissionnaires potentiels sont en visite préalable de dépôts des offres », fait savoir Emmanuel Nganou Djoumessi.