Dans une vidéo diffusée sur facebook, le Dr Fridolin Nké a été aperçu dans les locaux de la Gendarmerie nationale, et plus précisément dans ce qu’il a présenté comme le bureau du colonel Emile Bamkoui. Et l’enseignant de l’université de Yaoundé I s’est illustré dans un de ces exercices qu’il affectionne, un direct sur facebook. Et cette fois-ci, le visage du spécialiste du discernement trahissait ce qui s’apparente à de la torture. du moins une torture physique. De toutes les façons, Fridolin Nke lui-même a indiqué avoir été forcé à faire ce direct depuis le bureau de celui qui fait l’objet de ses récentes vidéos. L’universitaire y annonce avoir subi trois gifles de la part du commandant de la Sécurité militaire (SEMIL) et d’un de ses collaborateurs.
Depuis près de trois mois, le colonel Bamkoui et Fridolin Nké occupent l’espace public dans une guéguerre avec comme sujet de discorde la guerre qui sévit dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. le philosophe qui dénonce l’engagement de l’armée dans cette zone du territoire national, estime qu’il s’agit d’une guerre inopportune et a même appelé les troupes à désobéir aux ordres des commandants militaires basés à Yaoundé. Une goutte d’eau de trop pour le patron de la Semil qui assimile cela à un appel à l’insurrection. D’où la traque lancée contre le « subversif ». Lequel, après une cavale, a poursuivi la guerre verbale, au point de lancer un défi selon lequel « les vrais colonels font le coup d’Etat pour libérer le peuple» et non de « s’attaquer aux philosophes ». Une attaque de trop pour Emile Bamkoui qui semblait s’être assagi depuis quelques semaines.
Aux dernières nouvelles, Fridolin Nké a été libéré en début de soirée et se trouve dans un établissement hospitalier pour subir des soins préventifs.