Relance économique: le chef de l’Etat prescrit un impôt modéré aux entreprises

Selon le président de la République, le fisc devra veiller à ne pas créer des distorsions économiques préjudiciables au développement et à la compétitivité des entreprises.


Selon la circulaire du chef de l’Etat relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2024, en matière de recettes, la priorité demeure la mobilisation des recettes fiscales non pétrolières. Toutefois, cette action devra se faire tout en assurant un meilleur accompagnement de la relance économique à travers un soutien aux entreprises et aux ménages, pour faire face aux répercussions économiques des récentes crises.
Ainsi, poursuit le président de la République dans sa circulaire, les mesures nouvelles d’optimisation de la mobilisation des recettes devront veiller à ne pas créer des distorsions économiques préjudiciables au développement et à la compétitivité des entreprises.
Les rapports entre le fisc et les entreprises, notamment le Groupement inter-patronat du Cameroun, ont souvent été tumultueux. Régulièrement, le patronat dénonce des redressements fiscaux exorbitants dépassant le chiffre d’affaires des structures, quand il ne s’agit pas d’un impôt sur les sociétés équivalent à 40,50 voire 60% du bénéfice brut des entreprises.
Après sa nomination le 20 mars dernier, le directeur des Impôts, Roger Athanase Meyong Abath, invité par le Gicam, s’était déjà montré favorable à une collaboration empreint convivialité. « Eu égard à sa mission de mobilisation de recettes, la DGI a l’obligation d’entretenir une relation étroite avec le monde des affaires sans lequel la création des richesses serait une illusion. Notre mission est de vous accompagner dans la création des richesses », avait-il affirmé, avant de poursuivre en ces termes, « Je vous rassure que le processus de dématérialisation engagée il y a plus d’une décennie se poursuivra. De même la professionnalisation des métiers va être accentuée notamment en matière de contrôle fiscal, l’objectif étant d’améliorer la qualité du service rendu aux usagers. Enfin, la réorganisation des services fiscaux se poursuivra pour répondre efficacement aux attentes des différentes catégories de contribuables ».
Avec la circulaire du chef de l’Etat et la dématérialisation de l’administration fiscale, l’on espère que les rapports entre le fisc et les entreprises seront davantage pacifiques.
Elargissement de l’assiette fiscale
S’agissant de la mobilisation des recettes, des impôts et taxes, elle devra se poursuivre au travers de l’élargissement de l’assiette, de la sécurisation des recettes et du circuit de leur collecte, du renforcement de la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales. A ce sujet, une solution innovante- Tresor pay- a récemment été mise sur pied, laquelle permettra de capter plus de 800 milliards de FCFA, selon le Minfi.
La douane pour sa part, en vue de l’optimisation de la mobilisation de ses recettes, mettra un accent sur la modernisation continue du système d’information douanier, l’amélioration de la qualité de la prise en charge des marchandises et de l’infrastructure relative à la maîtrise des bases de taxation et l’optimisation du recouvrement des recettes douanières découlant de l’exécution des marchés publics et des importations des hydrocarbures, entre autres.
Paul Biya instruit en outre la mobilisation tous azimuts des recettes non fiscales.

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