D’après des simulations faites par certains experts, les activités telles que le traitement des déchets, le financement des projets bas carbone ou la construction des infrastructures d’assainissement peuvent générer des richesses, tout en permettant de protéger l’environnement.
Le Cameroun a pris l’engagement à la cop15 de réduire ses émissions à effet de serre de 32% jusqu’en 2035. Cet objectif a été ramené en 2030 pour rester en cohérence avec la SND30. Pour cet engagement qui répond à un impératif environnemental, des experts estiment qu’il y a aussi des opportunités d’affaires à saisir. Des chiffres d’affaires de l’ordre de 27 000 milliards FCFA à capter. Quelques secteurs sont identifiés comme les plus rentables. Premièrement, le financement des projets bas carbone à l’exemple des projets d’infrastructures d’assainissement ou du projet de restauration de la décharge de Nyalla dans la ville de Douala en forêt communale sur un espace de plus de 30 hectares. Pour Didier Yimkoua, militant écologiste qui a présenté ces opportunités d’affaires lors de la rentrée de l’université populaire Afrique évolution, la mairie de la ville de Douala aura sans doute besoin des investisseurs mais aussi des plantes pour réaliser ce projet. « Si vous avez des pépinières, ce sera une occasion. Même si vous n’en avez pas, vous pouvez déjà chercher de l’espace et cultiver les plantes » dit-il.
La gestion des déchets ménagers et électriques
La ville de Douala et de Yaoundé produisent une quantité importante de déchets ménagers qui peuvent être transformés. Douala seule se situe autour de 1500 tonnes par jour. La totalité n’est pas prise en charge par l’entreprise Hysacam. Bien plus, selon les données de l’entreprise solidarité technologie financée par les fonds français, le Cameroun produit 80 000 tonnes de déchets électriques et électroniques. Or, le ministère de l’Environnement a aujourd’hui la capacité de gestion de 5000 tonnes de ces déchets par an.
Formation en gestion des déchets électroniques
Avec le développement des nouvelles technologies et la marche vers l’émergence, l’on redoute l’augmentation des déchets électroniques et électriques. Ce qui risque d’éloigner le pays de l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de CO2. La solution selon Didier yimkoua réside dans la formation en rudologie. « C’est la science de l’élimination des déchets. Nous interpellons les universités à créer ce module et même des chercheurs pour maîtriser tous ces déchets que nous importons », suggère Didier Yimkoua qui souligne qu’elle constitue une autre source de richesse.