lundi, mars 17, 2025
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Recrutement d’universitaires : Frustrés, des candidats du Septentrion annoncent une marche

Ils l’ont fait savoir dans une lettre au sous-préfet de Ngaoundéré 1er où ils entendent exprimer leur colère.

Le Premier ministre a à peine annoncé les résultats de la seconde phase du recrutement spécial d’enseignants (150 en tout) dans les jeunes universités d’Etat de Garoua, Bertoua et Ngaoundéré, que des voix s’élèvent pour contester le travail effectué par le ministre de l’Enseignement supérieur. Réunis autour du Collectif des titulaires du doctorat/Ph.D du Grand-Nord, candidats au recrutement spécial dans les trois universités de Bertoua, de Garoua et d’Ebolowa (Cotigrano), des candidats issus des régions septentrionales du pays annoncent une marche pacifique dans les rues de Ngaoundéré pour le 21 février prochain. La marche partira du commissariat central de la capitale de l’Adamaoua pour les Services du gouverneur, en passant par la Place de l’Indépendance.

Ce « pour exprimer la profonde et douloureuse indignation de la jeunesse du Grand-Nord Cameroun et des titulaires du Doctorat Ph.D sans emploi, outrancièrement choqués, clochardisés ». Le collectif dit avoir « pris connaissance des résultats du recrutement avec effarement, tellement ces résultats renferment d’injustices sociales inacceptables sans tenir compte de la discrimination positive ». En clair, « ce recrutement étant lancé pour les titulaires du Doctorat sans emploi, des fonctionnaires sont recrutés au détriment des sans-emploi que nous sommes. Pire encore, des candidats ayant juste soutenu leurs thèses deux jours avant la fermeture du dossier sont recrutés au détriment des candidats qui ont soutenu leur thèses il y a de cela cinq ans ». A cela, « ils ont choisi de galvauder et de fouler au pied le principe supérieur et sacrosaint de l’équilibre régional ». Autant de motifs de vexation qui ont amené les recalés du Grand-Nord à envisager la marche de protestation du 21 février prochain, pour manifester leur colère. Mais au-delà de la marche, les frustrés demandent une liste additive dans laquelle ils espèrent avoir une chance d’être recrutés.

Pas seulement le Grand-Nord

C’est un problème récurrent dans les recrutements dans les universités d’Etat. Les mêmes griefs reviennent. Et si les ressortissants du Grand-Nord sont les seuls à dénoncer officiellement, ils ne sont pas les seuls frustrés. « Ils ont peut-être leur façon de poser collectivement leurs problèmes ; mais c’est une affaire de tout le pays. Ces gens foulent au pied les instructions du chef de l’Etat à chaque fois», peste un candidat recalé à l’université de Bertoua. « Nous étions huit dans notre filière et jusqu’à la mi-janvier, je savais que j’étais dans la liste. Au final, mon nom a disparu. Je ne sais plus où mettre de la tête. Nous autres qui n’avons personne ne serons donc jamais rien dans ce pays ? », se morfond-il. En 2020, face à une situation pareille, les frustrés ont assiégé le ministère de l’Enseignement supérieur des semaines durant. Finalement, de nouveaux recrutements avaient été effectués, et la solution des remplacements numériques avait été proposée pour résorber.

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