En recul par rapport aux réalisations cumulées au cours de la même période en 2023, l’exécutif communautaire pointe du doigt la situation internationale avec ses incidences au niveau local, ainsi que les tensions de trésorerie de l’Etat central.
La Communauté Urbaine de Douala (CUD), mairie de la ville, vient de procéder à l’évaluation de l’exécution du budget 2024 au 30 septembre, et à la présentation des orientations budgétaires pour l’exercice 2025. Roger Mbassa Ndine, chef de l’exécutif municipal a ainsi dressé le bilan des recettes et dépenses effectuées sous la période revue. Ce bilan de l’exécution du budget initialement voté à 63,9 milliards de FCFA, puis porté à la somme de 77,27 milliards de FCFA a selon lui été influencé par les tensions internationales.
Sur les recouvrements, le cumul des recettes fiscales mobilisées au troisième trimestre 2024 est de 39,2 milliards de FCFA. Un montant en recul par rapport à la même période en 2023. Quant aux réalisations, les principaux indicateurs d’exécution budgétaire indiquent un montant de 95,7 milliards de FCFA pour les engagements, 31,1 milliards de FCFA pour les liquidations et 29,7 milliards de FCFA, pour ce qui est des ordonnancements.
L’exécutif municipal affirme que cette faible exécution du budget est due aux incidences de la situation au niveau international. « Les tensions internationales et les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, ont un impact sur le commerce mondial, provoquant une incidence négative dans le recouvrement des recettes fiscales, et rendant difficile l’exécution de ce budget. Aussi, l’augmentation des coûts des transactions qui en découle, affecte significativement les activités tributaires de flux d’approvisionnements extérieurs. Malheureusement la Ville de Douala subit de plein fouet les effets néfastes de ces perturbations aggravées par les difficultés de trésorerie de l’Etat central», souligne Roger Mbassa Ndine.
C’est depuis plusieurs mois que le conseil de communauté parle de l’impact de la trésorerie centrale et de la conjoncture internationale sur son budget. « Force est de constater que les tensions de trésorerie sur les finances publiques de notre pays sont demeurées très fortes au cours du premier semestre de l’année, avec toutes les répercussions induites sur la trésorerie de la CUD et leurs conséquences directes ou indirectes sur l’exécution du budget », avait indiqué Roger Mbassa Ndiné en juin dernier. Faisant le bilan à mi-parcours de l’exercice budgétaire en cours, il avait alors renseigné que l’inflation avait d’ailleurs menacé la bonne exécution des chantiers routiers dans la ville.
Le chef de l’exécutif communautaire compte atténuer le gap au dernier trimestre en cours. Pour 2025, les priorités sont aussi déjà fixées. Les actions seront orientées sur des projets à efficacité mesurable, selon Roger Mbassa Ndiné.