Produits pétroliers : Paul Biya cède face au FMI

Alors que l’avenir s’annonce peu reluisant pour les Camerounais, le président de la République a procédé à l’augmentation de la rémunération des salaires des salariés de l’Etat et du Smig.

Paul Biya dépassé

C’est en père Noël que Paul Biya a bouclé le premier mois de l’année 2023. Révisant à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, de 5,2%. Une mesure qui devrait prendre effet dès le mois prochain. En même temps, le président de la République révisait également le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 36250F à 41 875FCfa.

Au moment où le président de la République fait ce clin d’œil, il a revue les prix des hydrocarbures dans le même sens. Ainsi, le super coûtera désormais 730F le litre à la pompe (une augmentation de 100F), le gasoil à 720F le litre (+175F). Seuls les prix du pétrole lampant et du gaz restent gelés, à 350F le litre et 6500F la bouteille de 12kg. Les discussions avec les syndicalistes et autres partenaires sociaux se poursuivent dans le sens d’accorder les violons. Le gouvernement ayant presqu’imposé ces mesures qu’autant plus qu’en lieu et place des discussions, le gouvernement s’est contenté d’informer les partenaires sociaux des décisions déjà prises. Ces derniers n’ont eu d’autre choix que d’essayer d’avoir des garanties sur le relèvement du pouvoir d’achat du citoyen.

Pressions

Attendu le 31 janvier 2022, Paul Biya a déçu ses citoyens au sujet de la vie chère. Le président de la République n’a rien proposé de concret pour lutter contre la vie chère qui hante le quotidien de ses gouvernés. Entre temps, le ministre des Finances (Minfi) avait déjà affirmé que « l’Etat ne va pas éternellement soutenir les subventions des prix des pétroliers». Répondant aux questions des députés en novembre dernier. Ce qui avait laissé planer la peur sur les lendemains car les produits pétroliers se faisaient rares sur le marche. Une pénurie qui a eu pour conséquence la surenchère par endroits, et la résurgence du carburant de contrebande appelé « zouazoua ».

Le gouvernement a finalement cédé face aux pressions des partenaires financiers internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI) qui n’avait de cesse d’exiger la suppression des subventions, en raison de leur lourdeur. Yaoundé qui redoute des soulèvement comme en 2008,a été rattrapé par la réalité.

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