Dans le cadre des élections à venir au Cameroun, Abdouraman Hamadou Baba propose l’implication des huissiers de justice pour fiabiliser les procès-verbaux. C’est une idée soumise à Elections Cameroon (Elecam). Pour l’activiste politique, « le procès-verbal de constat établi par l’huissier de justice serait destiné à chaque membre de la commission départementale de supervision pour faire valoir et servir ce que de droit devant la commission nationale de recensement général des votes, et éventuellement devant le Conseil constitutionnel». Il est question pour l’homme de combler un vide observé à l’occasion des processus électoraux : le fait pour les huissiers de ne pas pouvoir exercer le jour de l’élection qui est un férié. Faute pour la justice de l’en autoriser. Or l’alinéa 3 de l’article 67 du Code électoral dispose que « les travaux de la commission départementale sont consignés dans un procès-verbal signé du président et des membres présents, établi en autant d’exemplaires que de membres, plus deux » ; et que « chaque membre signataire en reçoit un exemplaire. L’exemplaire détenu par les représentants d’Elecam faisant foi…» Abdouraman pense que cette proposition participe de la quête de la transparence électorale. C’est une nouvelle bataille qu’engage l’homme sur ce champ politique qu’il pense être celui qui affecte le sportif et tous les autres. Une p
MRC
Après avoir abandonné le terrain sportif, Abdouraman Hamadou Baba est désormais engagé sur le terrain politique. Et la première grande sortie de l’ancien directeur de cabinet d’Iya Mohammed, ex-président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), était lors du dernier congrès du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). L’homme y état apparu en invité spécial. Et depuis lors, il est présent sur la scène politique. Et le premier combat qu’il a engagé a été la publication de la liste électorale nationale, tout comme Maurice Kamto, président du MRC. Et les deux saisines ont connu le même sort de la part de la justice : un aveu d’« incompétence » du Tribunal de Grande instance du Mfoundi, en octobre dernier. Mais Abdouraman ne se décourage pas. L’homme a saisi la Cour d’appel, qui a suivi la ligne tracée par la juridiction inférieure.
Liste électorale nationale
L’homme qui indique s’être inscrit le 28 juin 2019, confirme avoir retrouvé son nom sur la liste provisoire de l’antenne communale de Yaoundé 1er, n’est pas rassuré que son nom figure bien sur la liste électorale nationale dont il réclame l’affichage par Elecam comme le prévoit l’article 80 du Code électoral. « A l’issue des opérations de révision, et au vu des documents et données communiqués par les démembrements régionaux d’Elections Cameroon, le Directeur général des élections établit et rend publique la liste électorale nationale au plus tard le 30 décembre », rappelle le requérant. Ce qui n’est pas fait à ce jour par Elecam.
« Peut-on et doit-on vraiment laisser le Directeur général des élections d’Elecam continuer de décider tout seul, dans son laboratoire, du sort des élections dans notre pays, au détriment du Peuple souverain ?», se demande l’ancien homme fort de la Fécafoot, qui s’est illustré par une série de tsunamis à la Fécafoot, en faisant annuler des élections successives, pour non-respect de la législation en vigueur.