Alors que le directeur des associations membres de la FIFA l’a vient de confirmer la légitimité de Seidou Mbombo Njoya à la présidence de la Fecafoot, Albert Mbida n’a pas perdu du temps pour riposter: »Cette prise de position de la FIFA constitue une ingérence dans les affaires internes de la Fecafoot et vient en violation de l’article 19 des statuts de la FIFA », réagit le président du Comité provisoire de gestion (CEP) de la Fecafoot. « En dehors d’une période de normalisation,la FIFA n’a pas le droit de prendre position sur le fonctionnement interne d’une fédération », enseigne le spécialiste du droit.
Convoquant la loi du 11 juillet 2018 portant Organisation des activités physiques et sportives au Cameroun, dans son article 95, Albert Mbida rappelle que »le litige d’ordre sportif peut être porté selon le cas, soit devant la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA ) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), soit devant la juridiction administrative ou de droit commun, eu égard à la nature du litige ». De même que »la sentence 2014/A/2230 du 19 février 2015 qui a jugé que c’est la CCA qui est compétente et qui pouvait être saisie en dernier recours en contestation d’une assemblée générale de la Fecafoot ».
Pour conclure que la FIFA est incompétente pour désigner le dirigeant légal de la Fecafoot comme a fait la FIFA le 16 janvier 2021 au lendemain de l’annulation de l’élection ayant porté Seidou Mbombo Njoya à la tête de la Fecafoot le 12 décembre 2018. De toutes les façons, pour le président de la Fecafoot version Fouda,comme l’appellent les partisans du président intérimaire de l’instance désigné par Zurich, la lettre du 25 octobre de la FIFA n’engage que son auteur. Lequel n’est pas qualifié aux yeux du CEP pour parler au nom de la FIFA, de sa posture d’employé de la FIFA. La guerre promet d’être longue encore.