La signature du contrat entre la Fédération camerounaise de football et l’équipementier Le Coq sportif n’a pas eu lieu comme initialement annoncée par Seidou Mbombo Njoya. Le sujet inscrit à l’ordre du jour du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) tenu le 25 juillet 2019 est sanctionné par une résolution qui dit que « le comité exécutif approuve le contrat passé avec Orange Cameroun, et le Mémorandum of understanding signé avec Le Coq sportif ».
En clair, plutôt qu’un contrat, la Fécafoot se contentera (pour l’instant) d’un mémorandum d’entente (Memorandum of understanding, MOU en anglais). Selon le site internet http://www.globalnegotiator.com , « un mémorandum d´entente entre entreprises est un modèle de document semblable à un contrat… un document qui, en l’absence d’une certaine formalité, vise à enregistrer la volonté des parties de réaliser à l’avenir, les procédures nécessaires à l’exécution d’un contrat pour une transaction ou une affaire internationale ». Et ajoute que les deux parties « utilisent un langage plus formel, similaire à celui du contrat qu’ils précèdent ; c’est-à-dire, ils sont un résumé de l’accord signé avant l’accord final ». Le site internet spécialisé ressortant les objectifs visés par un MOU : déclarer officiellement que les parties négocient actuellement, clarification des points clés d’une opération pour la commodité des parties, évaluation de l’intérêt de l’autre partie pour mener à bien l’entreprise, recueillir les progrès qui se produisent dans chacune des négociations, et fournir des garanties en cas d’échec définitif de l’accord lors de la négociation.
INTERMINABLES NÉGOCIATIONS
Ce qui signifie que les deux parties sont en cours de négociation. Une source introduite dans les milieux du football indique qu’une délégation de la Fécafoot se trouve actuellement en France pour les modalités de finalisation de ce contrat. Le site www.globalnegotiator.com souligne que la signature d’un mémorandum d’entente « se traduit par une déclaration de volontés réciproques à haute valeur éthique pour les parties qui la signent mais sans effet juridique contraignant ». On peut donc comprendre pourquoi seules les sélections nationales A féminine et masculine arborent des maillots frappés du logo de l’équipementier français. Depuis la fin du contrat Puma le 31 décembre 2018, la Fécafoot peine à trouver un équipementier. Après avoir échoué à reconduire l’équipementier allemand qui bouclait dix années de deal, la Fécafoot s’est rabattue sur Le Coq sportif. Mais la signature du contrat plusieurs fois annoncée n’a jamais eu lieu. Le dernier rendez-vous donné à Yaoundé le 19 juin dernier, a plutôt donné lieu à la signature d’un MOU entre Seidou Mbombo Njoya et Meidi Kamyahi, représentant Le Coq sportif.
Le patron de la Fécafoot avait alors promis le contrat pour le 26 juillet, en marge des travaux du Comité exécutif de la Fécafoot. Le temps de boucler les négociations. « Le Coq Sportif dans un délai très court, a pu habiller les Lionnes indomptables à la Coupe du monde France 2019 et les Lions indomptables à la CAN Egypte 2019 », salue-t-il devant l’Assemblée générale. Sans plus annoncer une nouvelle date. Ce qui laisse croire que des blocages résistent à la volonté de la Fécafoot de boucler le processus de remplacement de Puma. Toujours est-il que ce document (provisoire) marque une certaine convergence d’intention entre les deux parties. En attendant, les spéculations et les rumeurs vont bon train.
Ludovic Ngouéka (Défis Actuels)