Promises à une croissance forte et rapide, bon nombre d’entreprises font l’objet d’une admiration sans borne, avec tout ce qu’elles symbolisent : la jeunesse, l’ingéniosité et la capacité de lever des fortes sommes.
On ne conteste plus les bénéfices du numérique. D’ailleurs, le Cameroun participe lui-même à ce mouvement ! L’émergence d’un écosystème numérique au début des années 2010 a entrainé avec elle, la création sans cesse croissante de nouvelles structures d’accompagnement de startups. L’État ne lésine plus sur les moyens pour créer des incubateurs associés aux universités et grandes écoles publiques. Illustrations ? Le ‘’Technopole’’ de l’École Polytechnique de Yaoundé, et ‘’Sup’ptic Business Academy’’ de l’École Nationale Supérieure des Postes, des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication. Les programmes d’accompagnement proposés font éclore plusieurs champions dans différents secteurs d’activité. Notamment le e-commerce, la santé, la tech, le sport, l’agriculture et la finance. Et on dénombre plus de 3 000 startups du numérique au Cameroun (rapport 2018 du Minpostel) avec quelques success stories : Kiro’o games, Gifted Mom, Scolasxtyx, Hilmore Medical, Kiroorebuntu, Maibeta Inc, Wecashup, AgrixTech, etc.‘’
CROWD FUNDING A SUCCES
Les startups camerounaises sont parmi les plus dynamiques de l’Afrique centrale, aussi bien en termes d’inventivité que de mobilisation des financements via les plateformes de ‘’crowd funding’’.Au point où certaines ont atteint le cap de « startups milliardaires », c’est-à-dire celles-là qui réussissent, au moyen d’une seule opération de levée de fonds, à mobiliser une enveloppe supérieure ou égale à un milliard de FCFA pour développer leurs activités. La startup camerounaise Diool, spécialisée dans l’agrégation des moyens de paiements mobiles via une plateforme unique, l’a fait en mobilisant en 2021, près de 3,5 millions de dollars, soit 1,8milliard de F CFA. Auparavant, Alain Nteff, promoteur de la start-up Healthlane, qui a mis au point une application éponyme, a annoncé le 7 septembre 2020 sur son compte Twitter, avoir clôturé avec succès une opération de levée de fonds visant à mobiliser une enveloppe de 1,3 milliard de F CFA.
OPPORTUNITES ET PERFORMANCES
Pour maintenir le cap, le système académique propose désormais une panoplie de formations plus ou moins adaptées au monde professionnel. Ce système a connu des réformes avec l’introduction notamment des TIC comme support d’apprentissage. « Des efforts sont mis en œuvre pour fournir une formation de qualité et garantir l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes », explique un cadre du ministre des Postes et Télécommunications. Selon ce dernier, de nombreux jeunes sont formés chaque année dans différentes spécialités comme : l’ingénierie polytechnique, scientifique et numérique avec près de 5000 ingénieurs et 4500 techniciens supérieurs formés par an ; l’ingénierie minière et extractive avec en moyenne 300 ingénieurs par an; l’ingénierie agricole, pastorale, halieutique, sylvicole, environnementale, avec près de 270 diplômés par an ; les formations médicales (humaine et vétérinaire), pharmaceutique, bucco-dentaire, médico-sanitaire et biomédicale auprès de 6 établissements publics et44 instituts privés (près de 500 médecins, 150 médecins dentistes,5000 biomédicaux et médicaux sanitaires par an) ; l’ingénierie communicationnelle avec près de 600 jeunes formés chaque année.
SND30
Le gouvernement a en effet bien identifié les enjeux de la transformation numérique ; en témoigne le plan« Cameroun Numérique 2020 » qui s’était donné l’ambition d’investir près d’1,2 milliard de FCFA. Objectif : faire du Cameroun un pays numérique. «Le développement d’une industrie locale du numérique, dont l’objectif est de développer au niveau national, des biens et services numériques produits localement et susceptibles d’être exportés, s’inscrit dans la mise en œuvre de cette stratégie», expliquait la ministre Minette Libom Li Likeng. Selon cette dernière, il existe une nouvelle stratégie du gouvernement en matière de développement du numérique. Secteur économique en forte croissance et créateur d’emplois, le Cameroun a décidé de placer le numérique au cœur de son agenda 2020-2030 pour le développement, la SND30, qui compte s’appuyer sur neuf sous-secteurs, dont le numérique, afin de porter la part du secteur secondaire dans le PIB de 28,2 % en 2018 à 36,8 %.
Défis Actuels