MMA : Francis Ngannou champion du monde

"The predator" camerounais est le nouveau champion du monde des poids lourds de l’UFC. Le natif de Batié (région de l’ouest) a détrôné l’Américain Stipe Miocic samedi à Las vegas, après une victoire par K.o.

Francis Ngannou, chamion du monde MMA

C’est fait ! L‘Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus prestigieuse ligue d’Arts Martiaux Mixtes (MMA) du monde, a un nouveau roi. Il vient du petit village de Batié dans la région de l’Ouest du Cameroun. Francis Ngannou (34 ans) est le nouveau champion du monde des poids lourds de l’UFC. Le «Predator» a battu samedi l’Américain Stipe Miocic par K.O. à Las Vegas. Après un premier round remporté haut la main, il n’aura ensuite fallu que 52 secondes au géant camerounais (15 victoires, 11 K.O., 3 défaites) pour mettre son adversaire à terre. D’un puissant crochet gauche, il a littéralement foudroyé l’ancien champion. Obligeant l’arbitre à mettre rapidement un terme au combat qui n’a duré que 6 minutes. Pourtant, comme à son habitude, Stipe Miocic avait fait son entrée détendu, chewing-gum en bouche comme toujours, ne manifestant aucun stress apparent. Francis Ngannou, concentré, semblait subir un peu plus la pression de l’enjeu : après un premier affrontement raté face au champion, une défaite calamiteuse face à Derrick Lewis, puis quatre combats vertigineux face à de gros frappeurs et une inactivité de presque un an, l’attente fut longue. Trois ans et deux mois depuis sa première chance de décrocher la ceinture, qu’il a fermement accrochée autour de la taille.

Une domination parfaite

«J’ai eu suffisamment de temps avec mon équipe pour tout bien faire. J’ai toujours voulu ce combat pour le titre contre Stipe. Il a montré qu’il était un bon combattant, mais je veux montrer que je suis le meilleur». Francis Ngannou l’avait en effet annoncé quelques heures avant ce combat tant attendu. Il n’était plus le même combattant qu’en janvier 2018 où il était passé à côté du combat : mal préparé, à bout de souffle dès les premiers échanges, écrasé par l’enjeu. Cette fois, il a corrigé toutes ses erreurs. Calme, patient, relâché. Il n’a pas renié son style, il s’est adapté. Des low-kicks pour commencer puis une première grosse droite qui ébranle déjà Miocic. Celui qui est alors encore le champion cherche une solution de fuite, de repli. Il sait probablement déjà que le combat ne sera pas le copier-coller du premier. Il tente de changer de niveau, va chercher les jambes du Camerounais qui défend très bien et prend le dos de son adversaire. Miocic subit, parvient à se relever grâce à sa lutte mais pour mieux subir la pression de Ngannou qui toutefois ne se jette pas, réussi un take-down, tente un coup de pied à la tête, repart en low-kicks. Miocic réplique timidement. Que faire d’autre ?

Ngannou, 3e champion UFC africain

La minute de repos est trop courte pour l’Américain. Ngannou tente une grosse droite. Son coin lui demande de la patience. Il en a eu déjà. Il ne va pas renier ses armes. Il continue de travailler en low-kick puis passe une première gauche qui fait chanceler son adversaire. C’est déjà terminé, « The Predator » est en chasse. Il poursuit Miocic et une deuxième gauche vient électrifier le poids lourds le plus titré de l’histoire de l’UFC. C’est avec un grand sourire que le Camerounais a levé les poings, ceinture à la taille, et savouré sa victoire. « Je n’ai pas de mots pour exprimer ma joie. C’est si fou », a-t-il lâché après le combat. Francis Ngannou n’a pas manqué de faire un clin d’œil au continent africain, qui compte maintenant trois champions UFC avec lui-même et les Nigérians Kamaru Usman (poids mi-moyens) et Israel Adesanya (poids moyens).
Par Arthur Wandji

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