La première leçon de la flopée de textes signés ce soir par Paul Biya est la « sanction » infligée contre les attachés militaires des pays où la fameuse Brigade anti-sardinard (Bas) a sévi en saccageant les ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin. Ainsi, le chef suprême des Armées a « rappelé définitivement » au Cameroun les attachés militaires d’Allemagne (capitaine Sawalda André) et de France (Fondjo Ide). Dans le mouvement, le vent a balayé au Brésil (Nguéna Sa’a Martin Richard), en Egypte (sous-lieutenant Noubi Fotso Christian), en Chine (capitaine Essim Saïdou), en Grande Bretagne (Sous lieutenant Kenfack Suzanne Aimée), en Russie (chef de bataillon Mvondo Emane Alain Michel et du lieutenant Jean Mboudou Atangana), aux Etats-Unis (capitaine Essiene Odile et du lieutenant Sylvain Désiré Atangana).
A leurs postes, Paul Biya a nommé de nouvelles personnes. Notamment le colonel Bidoung Noé en France, le capitaine Essiane Samuel en Grande bretagne, le colonel Onana Mfegue André, le colonel Fonko Venant Michel au Nigeria, et le lieutenant-colonel Mahamat Ahemat en Turquie.
Cela rime ainsi à une réponse claire du chef de l’Etat aux actes posés dans divers pays étrangers, notamment d’Europe et d’Amériques par la diaspora camerounaise le 26 janvier dernier, à l’occasion des marches blanches du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), et relayées brutalement par la diaspora. Mais plus longtemps avant. Lors du déclenchement de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, les émissaires de Paul Biya avaient été vomis dans divers pays, et même subi des attaques physiques.
Il est fort probable, selon une source proche des services de défense et de sécurité, que les ex attachés militaires et autres responsables auprès des représentations diplomatiques victimes des casses écopent d’autres sanctions.