Lutte contre le déforestation : La Société civile « sur la route des Cop 15 et 26 »

Une conférence sur ces deux grands événements s’est ouverte mardi à Yaoundé.

« Au rythme actuel de déforestation, dans 15 ans, il n’y aura plus de forêt au Cameroun ». Plus grave et de façon générale, «il est dit qu’un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition à travers le monde dans les années à venir. Il faut réagir, il faut arrêter ce mouvement de déforestation !». C’est un acteur de la lutte contre la déforestation que l’on a découvert en Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France au Cameroun ce 02 février à l’Institut Français de Yaoundé. A l’ouverture de la conférence « Cop chez nous 2021 : Route de la société civile vers la Cop 15 (biodiversité) et Cop 26 (climat)», organisée par l’Association jeunesse verte du Cameroun (Ajvc) de Marie Tamoifo Nkom. Avec le soutien de l’ambassade de France au Cameroun. Avec pour thème Les participants sont issus des organisations de la société civile engagées dans la lutte contre les changements climatiques et la protection de l’environnement, les éco-entrepreneurs et les étudiants.

Au cours de trois jours, les participants qui œuvrent dans le domaine de la foresterie et de l’environnement se mettront à jour des enjeux des Conference of parties (COP) 15 et 26 auxquelles la société civile veut jouer une partition. Après un break imposé par la pandémie du Covid. Il sera question de « sensibiliser les organisations de la société civile qui œuvrent et militent en faveur de la biodiversité. Et au-delà de ça, leur donner des outils pour se préparer à une année 2021 qui va être particulièrement riche en événements internationaux, notamment la Cop 15 sur la biodiversité et la Cop 26 sur le climat ; et les mobiliser pour faire face aux enjeux des négociations et initiatives qui vont être prises dans ce sens… et voir comment la conservation de la biodiversité peut être plus efficace à travers le monde », a souligné Christophe Guilhou. « L’Ajvc et le réseau que j’anime avons organisé cet événement, d’abord pour favoriser la participation de la société civile en général et coordonner les énergies afin d’être plus efficaces », ajoute Marie Tamoifo, qui est par ailleurs coordonnatrice du Réseau des jeunes leaders pour la gestion durable des écosystèmes forestiers et humides d’Afrique centrale (REJEFAC).

Insister sur la biodiversité

Un accent devra être mis sur la biodiversité dont la COP est quelque peu en berne par rapport à celle sur les changements climatiques. Mais « l’une (COP, Ndlr) comme l’autre sont peu connues du peuple. Raison pour laquelle les jeunes, les organisations présentes vont s’abreuver chez les experts qui sont ici, mais aussi présenter les actions qu’elles mènent », indique Marie Tamoifo. Les assises de Yaoundé sont baptisées « COP au village » par l’organisatrice. « Il est question de décentraliser ce combat afin que chaque jeune, chaque acteur de la société civile sache qu’il y a une partie du combat international qui lui appartient, qu’il a un rôle à jouer et qu’il a une possibilité de faire parler sa communauté à lui et surtout accompagner les actions du gouvernement et aider à combler les attentes des communautés. Travailler en phase avec notre réalité », explique-t-elle. Afin que les acteurs nationaux les acteurs de la lutte contre la déforestation abusive des forêts mondiales affûtent au mieux leurs armes « en synergie » pour pouvoir « passer du plaidoyer à l’action».

Pour l’ambassadeur de France au Cameroun, « les organisations de la société civile ont un rôle pionnier et un rôle d’alerte, et ce sont ces organisations que nous encourageons et que nous essayons d’accompagner pour leur permettre d’être les plus efficaces dans leur plaidoyer». D’où l’engagement militant de celui dont le pays a organisé le dernier sommet du genre avec succès, redonnant espoir dans cette lutte qui bute sur diverses oppositions dont de grandes puissances. Beaucoup d’espoir reposent sur l’engagement de la société civile camerounaise et de l sous-région Afrique centrale, d’autant plus que sa zone de travail appartient au Bassin du Congo qui contient le second massif forestier mondial.

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