Ce qui s’annonçait comme un moment d’échange entre le président du Conseil national de la communication (CNC) et les dirigeants d’Equinoxe TV, a vite tourné court. La faute à Joe Chebonkeng Kalabubse, le président du CNC, refusant la contradiction, ou du moins toute manifestation de mécontentement par ses contradicteurs. On apprend de sources internes à Equinoexe TV que « Joe Chebonkeng s’était déjà installé, avec ses interlocuteurs ; Pierre Laverdure Ombang est entré la bouche bandée par un morceau de tissu rouge; ensuite le rédacteur-en-chef Serge Alain Ottou a introduit la partie, en indiquant que ‘’nous sommes en deuil, monsieur le président’’ ». Dénonçant pêle-mêle les actes d’intimidations du CNC contre le groupe Equinoxe, les convocations abusives, les multiples suspensions d’émissions et de journalistes.
Ce que n’a pas apprécié l’ancien journaliste de la Crtv. « Je ne suis pas venu ici pour la guerre», a rétorqué le patron du CNC. Avant de vider les lieux. A peine dix minutes de rencontre entre les deux parties, et tout s’est gâté. C’est un nouvel épisode dans la bataille que le CNC livre contre la « télévision du peuple » depuis quelques années.
Le président du CNC a entamé une tournée dans les organes de presse audiovisuelle, notamment les télévisions, pour les sensibiliser contre les « dérives » dans les émissions de débats, en cette veille d’échéances électorales, particulièrement agitée. Mardi était consacré à Equinoxe TV. La Chaine du peuple est sous le coup d’une triple sanction. Après la suspension pour une durée d’un mois de l’émission populaire Droit de réponse et de son présentateur principal Duval Fangwa, le CNC s’en est pris à 237 le débat, une émission qui a repris l’espace horaire qu’occupait Droit de réponse, et qui était animée par Pierre Laverdure Ombang. Sans autre forme de procès.
Ce n’est pas la première fois que le groupe Equinoxe subit les intimidations du ministre de l’Administration territoriale, et des sanctions du CNC depuis 2018. Cette chaîne à la liberté de ton reconnue, est régulièrement frappée de sanctions, notamment l’émission Droit de réponse. C’est cet état de choses que le patron de la rédaction a voulu exposer devant le régulateur de plus en plus porté à sanctionner qu’à réguler.