Le FMI approuve un décaissement de 45 milliards de FCFA

Selon M. Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI et président du conseil d’administration, ce décaissement vient soutenir les efforts de bonne tenue des finances publiques, notamment en ce qui concerne la stabilité macroéconomique et la promotion de la croissance.

le FMI renvoie l’appui budgétaire de 50 milliards.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a approuvé le 29 juin dernier la quatrième revue du Programme économique et financier à moyen terme appuyé par cette institution au titre de la facilité élargie de crédit(FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC). Selon le communiqué de presse rendu public par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, cette approbation ouvre la voie à un décaissement immédiat d’environ 73,6 millions de dollars, soit environ 45 milliards de FCFA en faveur du Cameroun. Ce montant, révèle le communiqué, porte le total des décaissements dans le cadre dudit programme à 372,6 millions de DTS, soit environ 300 milliards de FCFA, auxquels s’ajoutent les appuis budgétaires d’autres partenaires.

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Selon le directeur général adjoint du FMI et président du conseil d’administration par intérim, Kenji Okamura, « les résultats obtenus par le Cameroun dans le cadre du programme sont mitigés. Ainsi, les autorités camerounaises sont-elles déterminées à poursuivre l’assainissement budgétaire conformément aux objectifs du programme. En outre, des efforts visant à mobiliser les recettes intérieures non pétrolières, à améliorer l’efficacité des investissements, la gestion des finances publiques, et à éliminer progressivement les subventions aux carburants tout en atténuant les effets sur les personnes vulnérables permettront de créer une marge supplémentaire pour financer des investissements productifs. Bien plus, afin d’éviter l’accumulation d’arriérés extérieurs et intérieurs, les autorités sont résolues à limiter le recours aux financements non concessionnels.

En général pour le Fmi, le Cameroun fait preuve de résilience dans un contexte d’incertitudes intérieure et mondiale. Sa croissance économique est estimée à 3,8% pour 2022, soutenue par la production hors secteur pétrolier. L’inflation, en glissement annuel, est estimée à 7, 3 à la fin de 2022. Le déficit budgétaire global s’est amélioré, passant de 3% du Pib en 2021 à environ 1,1% du Pib en 2022, grâce à l’augmentation des recettes pétrolières et non pétrolières. Conséquemment les perspectives à moyen terme du pays demeurent positives, sous réserve, indique le Fmi de la poursuite des réformes-susmentionnées- et surtout d’un environnement extérieur plus favorable.

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En effet, la croissance prévue du Pib réel devrait atteindre 4% en 2023 et s’établir en moyenne à 4,4% à moyen terme. Cette amélioration est due à l’agro-industrie, la sylviculture et au secteur des services, ainsi qu’à la production de gaz naturel liquéfié, qui pour ce dernier cas- devrait partiellement contrebalancer la baisse de la production pétrolière. Enfin, l’inflation devrait retomber en dessous de 3% à moyen terme. Tout en louant ces efforts, les administrateurs du Fmi qui n’ont pas manqué tout de même de faire un certain nombre de suggestions au pays de Paul Biya.

Réhabilitation de la Sonara

Les autorités de Bretton Woods exhortent le Cameroun à accélérer le processus de réhabilitation de la Sonara afin de réduire l’impact des importations des produits pétroliers sur les finances du gouvernement. Dans le même sens, le Fmi encourage le Cameroun à poursuivre les réformes structurelles, pour disposer davantage de marge budgétaire pour les investissements publics et des dépenses sociales.

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En outre, en vue de libérer l’immense potentiel de sa croissance, le Cameroun, indique le Fmi, doit prendre des mesures visant à stimuler la croissance tirée par le secteur privé, notamment le lancement de la stratégie d’inclusion financière, ainsi que les récentes mesures pour améliorer la gouvernance, en particulier le lancement d’un vaste diagnostic de la gouvernance économique et le projet de renforcement de la Chambre des comptes de la Cour suprême, sont les bienvenues.

Améliorer le climat des affaires

Bien plus des mesures additionnelles sont nécessaires pour améliorer le climat des affaires, notamment pour renforcer la stabilité du secteur financier et favoriser l’inclusion. De telles mesures devraient être accompagnées d’actions visant à renforcer la gouvernance, la transparence, et le cadre de lutte contre la corruption, notamment en remédiant aux lacunes identifiées en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme souligné par le Groupe d’action financière (GAFI).

Source : Défis Actuels n°782 du lundi 03 au 05 juillet 2023

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