Entre octobre et décembre 2024, l’économie camerounaise a poursuivi sa progression, notamment grâce à la bonne tenue des secteurs primaire et tertiaire. Le secteur primaire a enregistré une croissance de 1,3 % sur le trimestre, selon les données corrigées des variations saisonnières. Cette performance est principalement due à la sylviculture et l’exploitation forestière (+1,7 %) et à la hausse des exportations agricoles (+1,0 %), en particulier grâce à la flambée des prix du cacao.
En revanche, l’agriculture vivrière (+0,2 %) et les activités d’élevage, chasse et pêche (+0,3 %) ont connu une croissance plus modeste. Sur un an, le secteur affiche une progression de 3,0 %, marquant une reprise après un ralentissement observé précédemment. L’agriculture d’exportation reste le principal moteur de cette hausse, avec une croissance annuelle de 9,5 %. En comparaison, l’agriculture vivrière progresse de 3,0 %, l’élevage, chasse et pêche de 3,4 %, tandis que la filière bois recule légèrement de 0,6 % sur l’ensemble de l’année. Au quatrième trimestre 2024, le secteur tertiaire confirme sa place de locomotive de l’économie nationale, avec une croissance soutenue de 3,6 %.
Cette performance est portée par la vitalité de plusieurs branches clés. En tête, les services d’information et de communication enregistrent une hausse de 5,5 %, suivis de près par les services financiers (+5,1 %) et ceux de l’hébergement et de la restauration (+5,0 %). Les services non marchands de l’administration publique, quant à eux, affichent une progression de 3,8 %. Des chiffres qui traduisent la robustesse du secteur tertiaire dans un contexte économique en mutation. Par rapport à la même période en 2023, la croissance du tertiaire atteint 4,4 %, avec une dynamique soutenue dans les services numériques, les finances et le secteur public.
En revanche, les services de transport et la restauration connaissent un léger ralentissement. Sur l’ensemble de l’année 2024, le secteur tertiaire progresse de 4,5 %, confirmant sa place centrale dans l’économie nationale. Contrairement aux deux autres secteurs, le secteur secondaire a connu un recul de 0,7 % sur le trimestre. Ce ralentissement est principalement dû à la mauvaise performance des industries extractives, en baisse de 8,8 %, et à la stagnation des industries agroalimentaires. Les autres industries manufacturières ont également reculé légèrement (-0,8 %).
Cependant, certaines branches restent dynamiques, comme les bâtiments et travaux publics (+5,7 %) et la production d’électricité (+2,3 %). Sur un an, le secteur secondaire enregistre une légère croissance de 1,2 %, affaiblie par une chute marquée de 8,5 % des industries extractives. Toutes les autres branches affichent des résultats positifs, notamment les industries agroalimentaires (+2,5 %), les industries du bois, les BTP (+6,9 %) et la production d’eau et d’assainissement (+1,0 %).