Le plan qui intervient tout le mois de septembre 2025 définit des travaux prioritaires visant à améliorer l’état des infrastructures routières de la ville, fortement dégradées.
Selon la mairie de la ville de Douala, les efforts déployés dans le cadre du programme budgétaire pour l’entretien des voiries se révèlent « insuffisants ». Douala affiche un réseau routier avec des niveaux de dégradation exceptionnels, reconnait la collectivité. Selon ses propres données, au 20 août 2025, le Plan de campagne d’entretien et de réhabilitation des infrastructures établi par le budget de la Régie des Routes et Constructions (2RC), enregistre un taux de réalisation de moins de 50% soit 32%. Au total, 173 322 ml de routes dégradées sont actuellement recensées et nécessitent une intervention.
Le plan d’urgence 2025 est conçu pour répondre aux besoins les plus pressants. Les travaux sont organisés en trois niveaux de priorités. La priorité de niveau 1 concerne les arrondissements de Douala 4 e et Douala 5e qui enregistrent les taux les plus élevés des routes dégradées estimées à plus de 45 000ml pour chaque circonscription. Il s’agit entre autres du tronçon Bijou Makèpè – Centre technique Orange ; entrée PK8 Gessia Sarl – Carrefour ; Neptune Kotto – Carrefour charles de Gaulle ; Carrefour charles de Gaulle – antenne CRTV ; Logbessou ; Ancienne Route Nkongsamba (Carrefour Mutzig – Minkwele ; etc.
Le lancement officiel de ce plan d’urgence d’entretien et de réhabilitation des infrastructures routières a eu lieu le 4 septembre dernier à Douala par le Maire de la ville, Roger Mbassa Ndine. Ce plan viendra selon lui renforcer les efforts de la Régie des routes et des Constructions à travers des activités prioritaires telles que l’entretien des ouvrages d’assainissement et l’entretien des routes revêtues.
D’après ledirecteur des grands Travaux, c’est depuis 2020, date début de mandat de l’actuel exécutif communautaire que les travaux d’entretien du réseau routier sont menés. Mais les moyens sont faibles et le climat peu favorable. « Sur un réseau routier bitumé d’environ 750 kilomètres, « On a identifié 225 kilomètres fortement dégradés. Et sur les 225 kilomètres, on a extirpé une tranche prioritaire de 125 kilomètres pour pouvoir lancer des marchés progressivement sur les cinq années. C’est ça qui fait l’objet des plans de campagne chaque année. On a déjà actuellement un taux d’exécution, dans les 120 kilomètres. Et sur les 120 kilomètres, on a un taux de réalisation de l’ordre de 70 %. Sauf que, n’oubliez pas que sur les 220 kilomètres, on n’a pu engager que 135 kilomètres. Cela veut dire que derrière, il y a au moins 80 kilomètres qui sont restés et qui ont continué à se dégrader. Et il faut y ajouter les nouvelles dégradations au-delà de ces 220 », explique Roger Tchangang.