mardi, octobre 15, 2024
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Import-substitution : Le Cameroun mise sur la pomme de terre et la coopération chinoise

Face aux défis de l'industrialisation et de la modernisation, le Cameroun s'ouvre à de nouveaux partenariats avec la Chine pour accélérer sa vision de développement, notamment dans le secteur agricole.

Le Cameroun dans sa quête de progrès et de modernité, « a besoin de financements additionnels, importants, pour poursuivre sa vision d’émergence à l’horizon 2035. Notre objectif est de bâtir une économie plus solide, basée sur des industries locales compétitives, capables de transformer nos ressources minières et agricoles en vue de satisfaire les besoins endogènes et d’exporter des produits en grande quantité », a indiqué Paul Biya, président de la République du Cameroun, à la tribune du Forum de coopération Sino­-africaine, qui s’est tenu du 4 au 6 septembre dernier à Beijing en Chine.

C’est une nouvelle opportunité qui s’offre à la politique économique du gouvernement ainsi qu’aux entreprises locales avec de nombreux partenariats annoncés : « Que ce soit l’industrialisation l’agriculture, la santé, l’Energie…il est important que notre secteur privé puisse se préparer à saisir les opportunités qu’offre la chine », a confié Alamine Ousmane Mey à la CRTV, la télévision nationale Dans un contexte de mise en œuvre de la politique de l’Import­-Substitution, la modernisation du secteur agricole est l’un des axes prioritaires pour atteindre l’auto­suffisance. C’est dans ce sens que Gabriel Mbaïrobé présent à la conférence des entrepreneurs chinois et africains a mis les filières manioc et pomme de terre au centre des préoccupations du gouvernement. « La Chine excelle dans la production de riz, et nous avons établi des coopérations avec des pays comme l’Inde, la Corée et le Japon. Ce qui nous intéresse particulièrement avec la Chine, c’est le développement de la pomme de terre à l’aide de nouvelles technologies, notamment la technique de bouture apicale racinaire, ainsi que le développement du manioc à travers la production de plants in­-vitro et le développement de champignons », a­-t-il précisé.

Ce choix, se justifie par le fait que le manioc et la pomme de terre font partie du menu prioritaire de la politique d’import-­substitution mis en œuvre depuis janvier 2021. En effet, « la pomme de terre dispose d’un potentiel énorme. À travers des stratégies comme celle que nous avons adoptée, on pourra créer et développer ces potentialités pour créer de l’emploi, arrêter notre dépendance de l’extérieur », avait déclaré, en mars 2023, Gabriel Mbaïrobé, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) à l’issue de l’atelier d’examination et de validation de la Stratégie nationale actualisée de développement de la filière pomme de terre au Cameroun. Un plan qui vise à réduire les importations en augmentant la production locale de pommes de terre. La demande de pommes de terre est estimée à un million de tonnes par an. Depuis 10 ans, la production annuelle de la pomme de terre oscille entre 220 000 et 400000 tonnes au Cameroun, apprend­-on de sources officielles.

Le pays espère produire d’ici 2030, plus de 900.000 tonnes de pomme de consommation d’ici 2030. En 2021, le pays a dépensé près de 743,23 millions $ en importations.

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