Prenant part aux conférences élargies de programmation et de performance associée 2024-2026, qui se tiennent du 16 au 26 août courant, le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales est revenu sur le plan de relance de la filière poisson conformément aux orientations stratégiques, dit-on, du président de la République.
Ainsi, le Minepia [cellule de suivi], a indiqué ce qui est fait en vue de rendre autosuffisante la filière poisson dont les importations durant les 10 premiers mois de 2022 s’évaluent à 194 000 tonnes.
Selon l’exposé dont nous avons eu copie, l’accroissement de la production locale de poisson passera par la mise en œuvre du plan poisson prévu dans la Snd-30. Ce dernier, selon les prévisions du Cadre de dépenses à moyen terme(CDMT) ajusté, va bénéficier d’une enveloppe triennat – 2024/ 2026- de 57,6 milliards de FCFA.
De façon détaillée, la première année du plan bénéficiera d’une dotation de 10,2 milliards de FCFA. La seconde année-2025- aura une cagnotte de 14,2 milliards de FCFA tandis que 33,1 milliards de FCFA seront injectés dans la relance de ladite filière en 2026.
En outre, les pouvoirs publics prévoient d’autres appuis aux aquaculteurs. Pour ce faire, dans le plan de l’import substitution, l’Etat entend apporter un appui de 125 millions de FCFA pour la promotion de l’aquaculture familiale sur le triennat 2024-2026, donc 35 millions en 2024 et 45 millions en 2025 et en 2026.
Dans le même ordre, un appui de 240 millions de FCFA en équipements d’aquaculture aux exploitations aquacoles pour la promotion de l’aquaculture familiale dans le cadre de l’import-substitution est programmé sur le triennat dont 60 millions en 2024 et de 90 millions en 2025 et en 2026.
L’acquisition des géniteurs améliorés de poissons au profit des producteurs d’alevins hommes et femmes dans le cadre de l’import-substitution évaluée à 225 millions dont 75 millions pour chaque année sur le triennat est envisagée.
En outre, l’acquisition des alevins au profit des aquaculteurs hommes et femmes dans le cadre de l’import-substitution est de 135 millions dont 45 millions chaque année sur le triennat et l’acquisition d’aliments pour poissons dans le cadre de l’import-substitution de 225 millions dont 75 millions chaque année sur le triennat.
Pour mémoire, selon la Snd-30, notamment en ce qui concerne la production halieutique, l’Etat doit veiller à la sélection des espèces alevins productifs et adaptés à l’environnement local, produire et veiller à la bonne distribution des aliments et des produits vétérinaires de qualité, permettant une croissance optimale des espèces halieutiques à un coût abordable pour le producteur et encourager des partenariat public-privé pour la production.
