Le mardi, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a exprimé son mécontentement envers l’approche des acteurs de la filière brassicole, qui se concentrent exclusivement sur les prix. Il a vivement critiqué l’absence d’organisation, de concertation et de dialogue au sein de cette filière, qualifiant cette situation « d’hypocrisie » généralisée. Pendant cette réunion le ministre a rappelé que toute modification tarifaire doit suivre une procédure d’homologation préalable, basée sur des justificatifs probants. Le ministre a abordé la question des relations contractuelles entre producteurs et distributeurs. Il a souligné que ces contrats devraient résulter de négociations équilibrées, mais qu’ils ressemblent souvent à des « contrats d’adhésion » imposés aux distributeurs sans réelle marge de manœuvre.
Luc Magloire Mbarga Atangana a exhorté les acteurs à engager une concertation pour résoudre leurs différends contractuels. Parallèlement, il a demandé aux producteurs de fournir des éléments justifiant la hausse des prix sollicitée, exprimant ses doutes quant à sa légitimité dans un contexte où « le producteur gagne de l’argent ». Parmi les participants figuraient les représentants des ministères du Tourisme et des Loisirs, de l’Administration Territoriale, des Finances, ainsi que des organismes tels que la Direction générale des Impôts et la Direction générale des Douanes. Les producteurs membres de la Cameroon Alcohol Producers’ Association (CAPA), les représentants du Syndicat national des distributeurs de boissons hygiéniques du Cameroun (Synasdibohycam), du Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun (Synedeboc), la présidente du Conseil national de la consommation et des représentants d’associations de défense des droits des consommateurs étaient également présents.
En mai dernier, le Syndicat national des distributeurs de boissons hygiéniques du Cameroun (Synasdibohycam) plaidait pour une augmentation de 50 FCFA sur les petites bouteilles et de 100 FCFA sur les grandes bouteilles de bière vendues par la SABC. Cette proposition est soutenue par le leader du marché brassicole au Cameroun, qui demande également une hausse des prix de 100 FCFA pour amortir l’augmentation de ses charges. Depuis la dernière hausse officielle des prix des boissons en 2019, les acteurs de la filière brassicole ont régulièrement plaidé pour une augmentation, sans succès. Selon le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, la question des prix n’est qu’un aspect parmi les nombreux défis auxquels le secteur est confronté.