« C’est pour mettre un terme à ces violences, et permettre aux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest de retrouver la sérénité nécessaire au plein épanouissement des populations qui y vivent, que le chef de l’Etat a décidé, dans son mémorable discours à la nation du 10 septembre 2019, de convoquer ce grand dialogue national ». Dans son discours d’ouverture du Grand dialogue national (Gdn) ce 30 septembre 2019, Joseph Dion Ngute a ainsi justifié le bien-fondé de ce forum convoqué par le président de la République. Mais avant d’y parvenir, le président du Gdn a rappelé les efforts fournis par le Premier Camerounais, depuis trois ans. « Le chef de l’Etat a souligné les mesures prises par les pouvoirs publics pour répondre aux préoccupations formulées par les syndicats d’enseignants et d’avocats d’expression anglaise. Il a également précisé que la réponse des pouvoirs publics à ces préoccupations est allée bien au-delà des attentes de ces syndicats. Un projet sécessionniste s’est cependant greffé aux revendications corporatistes, conduisant à des actes ignobles de violence, et perturbant sérieusement la vie économique dans les deux régions ». Se ressourçant dans le discours du président à la Nation le 10 septembre dernier.
Devant le plus d’un millier de personnes réunies au palais des Congrès pour les besoins de la circonstance, Joseph Dion Ngute a invité les participants à sauver l’unité de la nation, brisée par trois années de crise dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest. « Ce dialogue nous offre l’occasion de trouver, dans l’exemplarité de l’engagement des pères fondateurs de notre pays, la force de transcender nos différences, pour faire de notre diversité culturelle, une source de richesse pour nos populations », a-t-il lancé. « Si l’histoire nous a fait héritiers de deux langues officielles que sont le français et l’anglais, notre intelligence commune devrait nous conduire à en user comme une source d’opportunité et non comme une source de contraintes discriminantes à notre vivre-ensemble, à en faire des leviers de notre progrès social, et non des pesanteurs nous conduisant vers les abîmes inconnus de la division et de la séparation », a-t-il poursuivi. Quoi qu’il en soit, « le peuple camerounais nous regarde. Le monde entier nous observe », a mis en garde le Premier ministre.
Ci-dessous, le discours du Premier ministre