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Fiscalité : les opérateurs économiques proposent des réformes pour 2025

Les opérateurs économiques de la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima) du Cameroun souhaitent le changement dans la loi de finances 2025. Ils l’ont fait savoir au Directeur Général des Impôts lors d’une concertation au siège de  la  Ccima le 27 août dernier à Douala. Divers sujets relatifs à l’imposition ont été abordés lors de cette rencontre avec une liberté de ton.

 « Nous avons travaillé sur la consécration du système de validation des avaries. Aujourd’hui, nous avons constaté que la commercialisation et de l’industrie que la procédure de validation des avaries devient de plus en plus complexe. Nous avons pensé qu’il faut qu’on la simplifie. Nous avons également pensé à donner beaucoup plus de pouvoirs aux inspecteurs vérificateurs qui viennent sur le terrain procéder à la validation. Car ce qui est fait actuellement ouvre des brèches à la corruption », explique Albert Motsou, fiscaliste.

Des questions telles que les télé déclarations, les taxes communales  ou encore l’impôt sur le revenu ont été évoquées. Les acteurs du secteur privé ont surtout étayé à cette occasion leurs difficultés avec les différents régimes fiscaux.  « Nous avons également abordé la déductibilité des charges. L’administration a consacré la limite en espèces à 100 000 FCFA. C’est un véritable problème pour les PME. Nous avons pensé que ce taux peut être relevé à 500 000 francs. Il y a entre autres la consécration des régimes d’imposition. Aujourd’hui beaucoup d’entreprises ne travaillent plus de manière efficiente avec les contribuables assujettis aux régimes simplifiés par ce que leur acompte affacturé sera à hauteur de 5%. Nous avons estimé que l’administration peut relever cette question en fixant le régime d’imposition à travers le chiffres d’affaires prévisionnel », précise Albert Motsou.

Au terme des échanges, la chambre de commerce a remis au Directeur Général des Impôts, une liste de  propositions pour l’élaboration del’avant-projet de loi de finances 2025.  Il s’agit d’un recueil d’idées suggérées par l’ensemble des  membres de la chambre qui avaient jusqu’au 26 août 2024, pour faire parvenir à la Ccima leurs difficultés et propositions dans un draft. Aucun détail n’a été donné sur le contenu de ce document.  « La chambre est installée dans les 10 régions du pays et nous avons pu consulter les PME et les grandes entreprises pour pouvoir donner une idée de ce que les grandes entreprises ressentent. Aujourd’hui, nous sommes heureux de voir qu’il y a un climat très serein entre la DGI et les entreprises. Nous avons réuni un document de 18 propositions qui proposent d’abord des solutions. Et quand on transmet un document au chef on ne le soumet pas au public. On laisse le soin au chef de l’exploiter. Il doit pouvoir le transmettre au ministre des finances qui doit le transmettre à l’assemblée nationale », explique le président de la Chambre de Commerce, Christophe Eken.

Réactions

 Roger Athanase MEYONG ABATH, Directeur Général des Impôts

 «  Nous allons chercher des impôts supplémentaires vers de faux informels »

« Le ministre des finances a instruit la direction des impôts de ne pas toujours aller vers les mêmes. Notre satisfaction c’est que la chambre travaille avec l’ensemble des contribuables dans les 10 régions. Nous  allons construire une convention avec la chambre dans le sens d’élargir l’assiette pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui paient les impôts. La pression fiscale actuellement est de 13%. Ce qui signifie que nous avons encore un gap à rattraper. On va aller chercher ces impôts supplémentaires vers de nouveaux informels. Je ne parle pas du camerounais qui utilise le pousse au marché central. Je parle du faux informel. C’est à dire  ceux qui échappe totalement à l’impôt ou alors qui font des investissements qui sont conséquents. Il faudrait qu’il y ait plus de civisme fiscal. »

Alice MAGUEDJIO, pdte du syndicat des commerçants détaillants du Wouri 

« La réforme fiscale doit se soucier du petit commerçant »

« A chaque fois que j’en ai l’occasion, je milite pour ma chapelle.  C’est à dire pour les petits commerçants. Et c’est pourquoi j’ai demandé au directeur général des impôts à l’heure où nous sommes en train de faire des réformes fiscales, si on ne peut pas avoir un impôt synthétique. De telle sorte que même quand un contribuable a payé, qu’il ait la paix. Par ce que on nous dit qu’il y a l’impôt libératoire mais rien ne nous libère. Quand on a paie, on a toujours ces gens sous le dos. Surtout avec la décentralisation, la collectivité ne nous lâchera pas. Les impôts ne nous lâcheront pas. Et ça devient redondant et double emploi. Et le plus choquant est qu’on nous prélève à longueur de journée mais on n’a pas le retour d’ascenseur. Ces taxes que nous payons à longueur de journée doivent être investies là où elles ont été prélevées. Donc qu’ils soient regardant sur les taxes d’hygiène, de salubrité, les droits de place etc. »

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