C ’est un nouvel élan pour la production rizicole nationale. La Banque islamique de développement (BID), vient d’accorder un prêt de 1,172 milliard de FCFA (soit 1,95 million de dollars). Le protocole d’accord a été signé le 9 juillet dernier entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et l’institution bancaire à Yaoundé. L’appui financier de la BID sera mis à la disposition de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) afin d’offrir aux producteurs des semences de bonne qualité et des formations sur les bonnes pratiques agricoles. Sur une période de trois ans, l’Irad devra distribuer neuf tonnes de variétés adaptées de semences de base de riz et mettre en œuvre des technologies complémentaires. Le projet inclut également l’établissement de champs écoles paysans sur les sites d’exécution. L’Irad formera douze coopératives et des entreprises privées à la production de semences certifiées de riz et aux techniques de production avancées. En outre, l’institut fournira des bulletins d’information sur les meilleures pratiques agricoles post-récolte et sur la transformation du riz. Les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et de l’Ouest sont les principales bénéficiaires de ce programme.
Selon Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, ces initiatives s’inscrivent dans la stratégie de développement de la filière riz adoptée en 2023. Cette stratégie, estimée à 385 milliards de FCFA, a pour objectif d’augmenter la production nationale de riz à 750 000 tonnes d’ici 2030, avec l’aménagement de 60 000 hectares de riz irrigué et 200 000 hectares de riz pluvial. Qualitativement, le projet ambitionne d’améliorer la compétitivité du riz camerounais sur toute la chaîne de valeur. Elle vise également à réduire les importations de riz. Selon la Note de conjoncture publiée par la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (Ccima), le pays a importé 407 400 tonnes de riz (+24%) à raison de 128,4 milliards de FCFA au premier semestre 2023. En glissement annuel, ce chiffre est en hausse de 28,7 milliards de Fcfa (+28,8%). La Stratégie de Développement de la Filière Riz (Sdr), élaborée pour la période 2023-2030, repose sur quatre piliers : il s’agit de l’accroissement durable de la production et de la productivité, l’amélioration des infrastructures et accès aux facteurs de production, le renforcement de la résilience des systèmes de production face aux changements climatiques et l’amélioration de la gouvernance et du capital humain.
En novembre 2023, par décret présidentiel, Paul Biya avait autorisé le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, à conclure avec la Banque islamique de développement (BID) un accord de prêt de 9,819 milliards FCFA pour financer le Projet de développement de la chaîne de valeur du riz au Cameroun (Pdc-Vrc). Pour la réalisation de ce projet, dont le coût total est estimé à 122,6 milliards FCFA, le Cameroun avait déjà obtenu un financement de 51 milliards FCFA de la BID. Ce projet, qui a pour objectif d’augmenter durablement la production de riz, sera mis en œuvre sur une période de cinq ans dans les régions de l’Extrême-Nord (Maga), du Nord-Ouest (Ndop) et de l’Ouest (Bangourain, Santchou).
Merci. Je veux avoir plus d’information sur les investissements publics sur la modernisation de la filière riz au Benin