Fécavolley : La fédération internationale désavoue Serge Abouem

Une note adressée à l'homme ne lui reconnaît plus la qualité de président de la fédération, conforte l’ancien vice-président.

Bello Bourdanne au siège de la CAVB

« La FIVB note que l’article 2.2.1 de la constitution de la FIVB prévoit qu’une fédération national doit être reconnue par les autorités sportives de son pays ou territoire, selon le cas, comme la seule entité compétente à administrer et régissant le volleyball au niveau national». C’est la substance d’une lettre écrite par la Fédération internationale de volleyball (Fécavolley) à Julien Serge Abouem. L’homme a écrit à l’instance mondiale de gestion du volleyball, pour lui transmettre les documents issus de l’assemblée générale du 4 février 2023 et qui l’a réélu à la tête de la Fécavolley, quelques semaines après que Bello Bourdanne soit élu au même poste. Pour se faire plus expressive, la FIVB indique que « toute fédération nationale doit être reconnue par les plus hautes autorités sportives de son pays, notamment son comité national olympique». Or signale la FIVB, « nous notons que le Comité national olympique et le ministère des sports ont reconnu les élections tenues le 20 janvier 2023 au cours desquelles M. Bello Bourdanne a été élu président de la Fédération camerounaise de volleyball». Du coup, « nous ne pouvons reconnaître aucune élection qui ne soit également reconnue par les plus hautes instances sportives du Cameroun», conclut le président de la FIVB.

La messe est donc dite. Julien Serge Abouem perd définitivement la bataille qu’il mène contre Bello Bourdanne depuis quelques semaines, pour le contrôle de la Fécavolley. Son ancien premier vice-président est définitivement conforté dans sa légitimité acquise par voie électorale le 20 janvier dernier. On l’a également vu à travers des photos diffusées ces derniers jours par les équipes de communication du nouveau président : Bello Bourdanne posant avec une équipe de la FIVB. Après l’avoir été avec les autorités de la Confédération africaine de volleyball (CAVB).

Le CNOSC et le ministre confortés

Déjà le 6 février 2023, la FIVB écrivait à l’élu du 20 janvier 2023 pour « [prendre] note de la tenue des élections du 20 janvier dernier à Yaoundé lors de l’assemblée générale élective de la fédération au cours de laquelle vous avez été élu président de la Fédération camerounaise de volley ». Mais la FIVB indiquait que son département juridique « fera un suivi avec une demande ultérieure de documents ». De quoi faire rêver encore le camp d’en face qui réclame le procès-verbal de l’élection de l’ancien premier vice-président. La suite s’est faite sans bruits. Et l’opinion a simplement découvert les images du passage de Bello Bourdanne à la FIVB. Quelques jours après avoir été adoubé par la CAVB.
Clap de fin donc dans cette guerre de légitimité qui secoue la Fécavolley depuis le début du processus électoral mettant fin à l’éternelle olympiade engagée en 2013 et qui se prolongeait à la faveur d’une décision du gouvernement. Au motif de la nécessité de réviser la loi organisant les activités physiques et sportives (survenue en 2018), puis de l’organisation par le Cameroun des compétitions africaines de football depuis 2016, et plus tard de la pandémie du Covid. Lorsque le verrou a été levé, l’équipe en place avait révisé les textes deux fois et exclu plusieurs membres de l’exécutif de 2013 et de l’Assemblée générale de la même année.

Alors que les tensions s’exaspéraient, le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) avait suspendu le processus électoral ; mais à la relance, deux tiers de l’AG 2013 avaient décidé de passer à l’offensive en organisant une AG extraordinaire le 4 janvier dernier, pour réviser les textes en vigueur en 2018, avant de se lancer dans un nouveau processus électoral. Serge Julien Abouem, le président sortant avait poursuivi le processus électoral qu’il avait engagé avant qu’il ne soit suspendu. Sans l’encadrement de la tutelle, le tombeur de Majorée Timba s’est fait réélire à 100% des voix le week-end dernier. Mais le Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) que dirige le colonel Kalkaba Malboum avait déjà validé l’élection de Bello Bourdanne qui l’a accueilli au sein de son Conseil d’administration. Avant d’écrire à la FIVB pour les besoins de la cause. D’où la réponse du 6 février.

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