Fécafoot : Samuel Eto’o veut tailler les textes à sa mesure

L’Assemblée générale de l’instance a adopté une proposition de révision des Statuts et du règlement intérieur.

Elu pour un mandat de quatre ans déjà en cours depuis huit mois, Samuel Eto’o n’a pas l’intention de partir dans trois ans et demi de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Au cours de sa réunion du 27 août 2022, l’Assemblée générale de l’instance a décidé d’« une révision à la hausse de la durée du mandat du président de la Fécafoot ». Sans précision. Des sources proches de la fédération parlent de sept ans désormais. Toujours est-il que le mandat du président de la Fécafoot ne sera plus de quatre ans. Ce qui suppose de nouveaux Statuts et règlements intérieurs. Et aussitôt, la même Assemblée a décidé d’« adopter la proposition de modification des dispositions textuelles de la Fécafoot ». Ainsi, la Fécafoot échappera à la limite des mandats aux olympiades telle que prévue depuis des lustres. Ce sera la seule fédération sportive camerounaise à ne pas aligner son mandat aux olympiades. Un projet dont l’échéance n’est pas indiquée. Toujours est-il que si Samuel Eto’o tient à voir cette réforme aboutir, il devra l’engager pendant qu’il tient encore les rênes de la Fécafoot. Et donc ce sera fait avant le terme de son mandat actuel. Lequel ne pourra pas excéder les quatre années prévues par les textes en vigueur. Sur la base du principe de non rétroactivité de la loi.

Le texte a été adopté en présence du colonel Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Lequel Comité assiste déjà impuissant à l’extension infinie des mandats des exécutifs des autres fédérations sportives depuis 2016. Le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) avait retardé la circulaire relative au renouvellement des organes dirigeants des fédérations, au motif de la révision de la loi organisant les activités physiques et sportives au Cameroun. Cette loi a été promulguée par le président de la République en 2018. Mais depuis, seule la Fécafoot dont la situation avait commandé cette révision, a pu tenir ses élections. Deux fois déjà. Mais les autres continuent d’attendre et les impatients piaffent déjà.

Outre la durée du mandat, il est certain que Samuel Eto’o qui a engagé des réformes et autres actes « révolutionnaires », pourra réviser plusieurs autres dispositions des statuts, afin de se donner plus de pouvoirs et de moyens pour mener à bout ses projets et ambitions, sans connaître davantage de freins comme c’est le cas déjà. En l’état des choses, l’homme a connu ses premiers couacs avec Guibaï Gatama, sur l’application des textes. L’élu de l’Extrême nord avait eu le courage là où les autres délégués s’alignent, et d’autres murmurent, de dénoncer la personnalisation du Comité exécutif par son président.

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