Selon le Code éthique qui vient d’être adopté par l’Assemblée générale extraordinaire de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot), les candidats à la présidence de l’instance devraient justifier d’une moralité exemplaire. Du moins en ce qui concerne le domaine financière. Le document qui guidera une commission spécialisée dans l’enquête de moralité des candidats à la présidence de la Fécafoot, ne laissera pas de chance aux candidats ayant des antécédents en matière de gestion financière ou des organisations, est un tamis que le Comité de normalisation et l’Assemblée générale de la Fécafoot, ont jugé utile de mettre sur pied pour « sécuriser » les fonds de la Fécafoot, et réduire le risque d’avoir à la tête du football camerounais des personnes aux appétits financiers aiguisés.
Et Tombi à Roko Sidiki n’est pas éloigné du cercle de ceux qui présentent certainement un passif susceptible de placer l’homme dans le rang des « mauvais grains ». Et c’est l’audit des comptes de l’exécutif du 28 septembre 2015, qui en donne des signes tirant vers l’orange. Dans son rapport des comptes de la Fécacoot sous l’ère Tombi à Roko, le cabinet Bekolo and partners relève plusieurs irrégularités. Comme ce dossier de ballons offerts par l’équipementier Puma des Lions indomptables. Il s’avère que le partenaire de la Fécafoot a remis, selon les accords signés, 6001 ballons de football à la Fécafoot, dont les traces auraient disparues entre l’Allemagne et le Cameroun. Et dans le même temps, le rapport constate que, au cours de la même période, la même quantité de ballons a été achetée par la Fécafoot. Et un montant de près de 80 millions de francs CFA a été débloqué à cet effet.
Du coup, Tombi à Roko qui est très discret depuis sa sortie de la Fécafoot suite à une décision du Tribunal arbitral du Sport (TAS), confirmant l’annulation des textes et de l’ensemble du processus électoral qui a conduit l’ancien secrétaire général de la Fécafoot à la tête de l’instance, mais qui selon des sources introduites, tient à « sauver son honneur » et reconquérir la présidence de la Fécafoot, risque de ne pas avoir l’occasion de rééditer l’exploit. « Avec le Code éthique, tout candidat à la présidence de la Fécafoot doit justifier d’une bonne probité morale », a indiqué Me Happi Dieudonné, le président du Comité de normalisation de la Fécafoot. C’est que, « le passage qui est singulier c’est l’intégrité des candidats. Dorénavant, on va faire ce qu’on appelle enquête de moralité, ce qui n’était pas dans les textes antérieurs », appuie Pierre Boudjiko, un des délégués à l’assemblée générale du 10 octobre 2018.
De quoi donner raison aux soupçons de ce proche de Tombi à Roko qui estime que, « après l’assemblée générale qui a validé le scrutin uninominal,…il revient à la Commission d’éthique de la Fécafoot, de planifier son plan d’exécution des potentiels candidats à la présidence de la Fécafoot ». Sans citer le nom de son protégé. Le mandat de Tombi à Roko a été interrompu par le TAS en 2017. Après près de deux ans de résistance.